Analyse économique

Rapport Draghi et Déclin de l'UE | Comment ils ont Tué l'Union Européenne ?

Comment l'Europe, face aux États-Unis, voit sa productivité stagner, menaçant son rôle sur la scène mondiale. Analyse du rapport de Mario Draghi sur la compétitivité européenne, les causes du déclin et les solutions proposées pour redresser l'économie.

Depuis des décennies, l'Europe peine à rattraper son retard économique face aux États-Unis, subissant un ralentissement de la productivité qui freine la croissance et affecte le niveau de vie de ses citoyens. 

Alors que les défis géopolitiques et technologiques s'intensifient, l'Europe se retrouve à un tournant crucial : sans une transformation profonde, elle risque de devoir abandonner ses ambitions de leadership mondial.

C’est ainsi que l’on pourrait résumer le dernier rapport, intitulé “L'avenir de la compétitivité européenne : Une stratégie de compétitivité pour l'Europe”, et déposé à la Commission Européenne par Mario Draghi, ancien Président de la Banque centrale européenne.

Il semblerait que nos élites politiques commencent enfin à ouvrir les yeux et se rendent compte de l’entrée en décadence de cette entité supranationale qu’ils ont construite.

Quelles sont les raisons de cette décadence ? Comment en sommes-nous arrivés à ce point ? Et quelles sont les mesures proposées ?

Le déclin économique de l’UE

Il n'est désormais plus un secret pour personne que l'économie européenne traverse une phase de déclin. 

La semaine dernière, un rapport approfondi, rédigé par l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, a été publié par la Commission européenne, mettant en lumière les causes de cette situation.

Il est important de noter que, bien que souvent critiqué, le PIB, ou produit intérieur brut, reste l’indicateur de référence pour mesurer la richesse qu'une économie génère chaque année.

Or, une manière de décomposer les facteurs qui déterminent le PIB est de le faire via l’approche de la production parmi les trois approches couramment utilisées.

D’un côté, les heures totales travaillées durant l’année, et de l’autre, la productivité moyenne par heure travaillée. 

Cela signifie qu’il existe deux façons d’augmenter le PIB, et donc la richesse dont jouissent les citoyens : soit nous augmentons le nombre d’heures que nous travaillons chaque année, soit nous augmentons la productivité moyenne par heure travaillée.

Par exemple, il y a environ deux décennies, le PIB par habitant des États-Unis était plus élevé que celui de l’Allemagne ou de la France.

Cette différence s’expliquait non pas du fait d’une meilleure productivité américaine, qui était plus faible que l’allemande ou la française,

mais principalement parce que le nombre d’heures travaillées aux États-Unis était plus élevé qu’en Allemagne ou en France.

Une différence susceptible de s’expliquer, entre autres, en partie par des taux d'imposition différents. Le taux marginal maximum de l'impôt sur le revenu aux États-Unis étant sensiblement plus bas que celui de l'Allemagne ou de la France, ce qui signifie que, pour chaque heure supplémentaire travaillée, les Américains se voient prélever beaucoup moins d’argent par l’État que les Français ou les Allemands, ce qui crée évidemment, une incitation plus grande à travailler plus d’heures aux États-Unis qu’en France ou en Allemagne.

Par exemple, encore aujourd’hui, le nombre d’heures travaillées chaque année en Allemagne est en moyenne de 1 347 heures par travailleur, tandis qu’en France, il est de 1 501 heures par an. 

En revanche, aux États-Unis, le nombre moyen d’heures travaillées chaque année par travailleur est de 1 804 heures.

Ainsi, même si la productivité par heure travaillée était la même aux États-Unis et en France ou même en Allemagne, ce qui est le cas, si aux États-Unis, le nombre d’heures travaillées est plus important, alors, un plus grand nombre d’heures avec la même productivité, amène à une production totale supérieure aux États-Unis par rapport à la France ou l’Allemagne.

En effet, si je travaille 35 heures par semaine et que mon ami américain en travaille 40, si nous sommes tous les deux capables de produire une richesse équivalente à 50€ par heure, alors, j’aurais produit pour 1 750€ tandis que lui aura produit pour 2 000€

Évidemment, le mécanisme est le même avec le raisonnement inverse. Je pourrais très bien travailler moins ou autant, si ma productivité est supérieure, alors je serai en mesure de produire davantage que mon homologue.

C’est en ce sens que les deux facteurs peuvent être mobilisés pour augmenter la richesse globale.

Une chose est sûre, c’est que le nombre d’heures était le principal facteur qui expliquait les écarts de revenu par habitant entre les États-Unis et l’Allemagne ou la France il y a environ 20 ans.

C’est ce qu’il en ressorte du rapport, où trois quarts de la différence de revenu par habitant entre les États-Unis et l’Union européenne s’expliquent par la plus faible productivité de l’Union européenne, et un quart par le fait que nous travaillons moins d’heures par habitant.

Comme on peut le voir sur ce graphique, la productivité relative de l’Union européenne par rapport aux États-Unis est en déclin depuis le début des années 90. Ce n’est donc pas un phénomène récent, mais un phénomène qui dure depuis près de 35 ans, bien que ces 35 dernières années, l’augmentation de la productivité de l’économie américaine n’a pas été spectaculaire non plus, mais en Europe, elle a été encore pire.

Or, au cours des 20 dernières années, un autre phénomène est apparu, qui a encore accentué cet écart de revenu par habitant entre les États-Unis et l’Europe.

Par exemple, en 2008, juste avant la crise financière, le revenu par habitant en parité de pouvoir d'achat aux États-Unis était de 53 800 dollars annuels, tandis que dans la zone euro, il était de 34 100 dollars par an. 

Autrement dit, le revenu par habitant des États-Unis était 57 % supérieur à celui de la zone euro.

À la fin de l’année 2023, cependant, le revenu par habitant des États-Unis, après avoir pris en compte l'inflation, a augmenté pour atteindre 65 000 dollars par an, tandis que dans la zone euro, il n’a progressé que jusqu’à 37 400 dollars par an. 

Par conséquent, nous sommes passés d’un revenu par habitant aux États-Unis 57 % supérieur à celui de la zone euro à un écart de près de 74 %. 

Autrement dit, les États-Unis connaissent une croissance plus rapide que la zone euro, alors qu’en théorie, étant plus riches, les États-Unis devraient avoir un potentiel de croissance plus limité que la zone euro, qui devrait, en toute logique, rattraper son retard plus rapidement. 

Or, ce qui explique cet écart croissant entre le revenu par habitant des États-Unis et celui de la zone euro, c’est que la productivité par heure travaillée aux États-Unis a beaucoup plus augmenté au cours des dernières années que dans la zone euro. 

Ce graphique le montre clairement : en 2023, la production par heure travaillée, ou productivité, aux États-Unis était près de 60 % supérieure à celle de l’an 2000. En revanche, dans la zone euro, elle n’a même pas augmenté de 20 %. 

Ainsi, si nous travaillons en moyenne moins d’heures et que nous sommes beaucoup moins productifs par heure travaillée qu’aux États-Unis, il est évident que notre revenu par habitant ne croîtra pas autant que celui des Américains.

En outre, si le nombre d’heures travaillées continue de diminuer plus rapidement que notre productivité par heure travaillée n’augmente, cela entraînera une détérioration de notre qualité de vie, du moins en termes de richesse matérielle. 

Évidemment, l'importance du temps libre est capitale, toujours est-il que du temps libre avec des revenus faibles suppose bien souvent une détérioration de la qualité de vie.

Pour que l’ensemble des Européens puisse vivre mieux, c'est-à-dire avoir accès à davantage et de meilleurs biens et services, même en réduisant leur temps de travail, il est absolument crucial que nous parvenions à augmenter notre productivité par heure travaillée beaucoup plus rapidement que nous ne l'avons fait au cours des 20 à 25 dernières années.

Si nous n’augmentons pas notre productivité, ce n’est pas par impossibilité technologique. Comme nous l'avons vu, les États-Unis ont réussi à accroître leur productivité beaucoup plus rapidement que l'Europe, même s’ils ne constituent pas non plus un exemple de réussite absolue en matière de gains de productivité. 

Leur productivité a progressé plus lentement qu’elle ne l’avait fait historiquement, mais en Europe, la stagnation de la productivité est scandaleuse et donc extrêmement préoccupante.

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Comment l’UE s’est tiré une balle dans le pied

Selon Mario Draghi, la raison fondamentale pour laquelle l’Union européenne n’a pas réussi à augmenter continuellement sa productivité, contrairement aux États-Unis, est que l’Union européenne n’a pas su tirer parti de la première révolution technologique liée à Internet. 

Internet a pris son essor au milieu des années 90, marquant le début d'une transformation profonde de l'économie américaine avec l'émergence de nouvelles entreprises, désormais parmi les plus grandes du pays, toutes étroitement liées à Internet. Un phénomène comparable pourrait se produire aujourd'hui avec l'intelligence artificielle.

Cependant, depuis ces révolutions technologiques des années 90, l'Europe est restée à l'écart, sans grandes entreprises liées à Internet ou à l'intelligence artificielle. Cela s'explique principalement par un manque d'investissement dans le secteur technologique en Europe. 

Au cours des 15 dernières années, les investissements globaux aux États-Unis, largement portés par le secteur technologique, ont dépassé ceux de l'Union européenne, alors qu'auparavant, c'était l'inverse.

Pourquoi n'avons-nous pas de grandes entreprises technologiques en Europe qui investissent massivement et, ce faisant, augmentent la productivité et le revenu par habitant en Europe ? 

Bien qu'il existe diverses raisons, selon Mario Draghi, la principale, est que les nouvelles entreprises, les start-ups, une fois arrivées à leur phase de croissance, sont tout simplement asphyxiées par la sur-réglementation de l’Union européenne. 

C’est pourquoi bon nombre de ces jeunes entreprises partent pour les États-Unis pour y croître et y recherchent des financements sur les marchés de capitaux américains. Par conséquent, elles finissent par être acquises par des américains qui les financent.

Ce paragraphe du rapport de Mario Draghi est d’ailleurs parlant : 

“Les barrières réglementaires à la croissance sont particulièrement lourdes dans le secteur technologique, surtout pour les jeunes entreprises. 

Ces barrières entravent la croissance de plusieurs manières. Tout d'abord, des procédures complexes et coûteuses dans des systèmes nationaux fragmentés découragent les inventeurs de déposer des droits de propriété intellectuelle, ce qui empêche les jeunes entreprises de tirer parti du marché unique. 

Ensuite, la position réglementaire de l'UE vis-à-vis des entreprises technologiques freine l'innovation : l'UE compte aujourd'hui environ 100 lois axées sur la technologie et plus de 270 régulateurs actifs dans les réseaux numériques à travers tous les États membres. 

De nombreuses lois de l'UE adoptent une approche de précaution, dictant des pratiques commerciales spécifiques à l'avance pour éviter d'éventuels risques ultérieurs (tel que l'AI Act).

Troisièmement, les entreprises numériques sont découragées de faire des affaires dans toute l'UE via des filiales, car elles se heurtent à des exigences hétérogènes, à la prolifération d'agences réglementaires et à un « surendettement » de la législation de l'UE par les autorités nationales. 

Quatrièmement, les restrictions sur le stockage et le traitement des données créent des coûts de conformité élevés et entravent la création de grands ensembles de données intégrés pour l'entraînement des modèles d'IA. 

Cette fragmentation désavantage les entreprises européennes par rapport aux États-Unis, qui s'appuient sur le secteur privé pour constituer d'immenses ensembles de données, et la Chine, qui peut tirer parti de ses institutions centrales pour agréger les données. 

Ce problème est aggravé par l'application de la législation européenne sur la concurrence, qui pourrait inhiber la coopération au sein de l'industrie. 

Enfin, les différentes règles nationales en matière de marchés publics génèrent des coûts continus élevés pour les fournisseurs de services cloud. 

L'effet net de cette charge réglementaire est que seules les grandes entreprises, souvent non basées dans l'UE, ont la capacité financière et l'incitation à supporter les coûts de conformité. 

Les jeunes entreprises technologiques et innovantes ne peuvent tout simplement pas se permettre d’opérer dans l’Union européenne”.

On comprend donc que, par voie de conséquence, soit il n’y a pas de nouvelles entreprises technologiques créées en Europe, soit celles qui se créent finissent par quitter le vieux continent faute d’incitations à y demeurer.

Pour se faire une idée, entre 2008 et 2021, près de 30 % des « licornes » fondées en Europe, c’est-à-dire des startups dont la valeur a dépassé 1 milliard de dollars américains, ont délocalisé leur siège à l'étranger, la grande majorité d'entre elles s'étant installées aux États-Unis.

Par conséquent, à l'avenir, si l'Europe aspire à réduire l’écart de revenu par habitant avec les États-Unis, elle devra commencer par réduire l’écart de productivité avec le pays de l’oncle Sam. 

Pour réduire cet écart de productivité, l'Europe devra combler son écart d’investissement productif avec les États-Unis. Et pour combler cet écart d’investissement productif, elle devra favoriser, voire stimuler, le développement de son secteur technologique.

En bref, si la sur-réglementation des États européens et de l’Union européenne est responsable de l'atrophie du développement industriel technologique de l’Europe, il sera nécessaire de réduire de manière significative ces coûts réglementaires. 

Or, la meilleure façon de réduire les coûts réglementaires, c'est de déréglementer. Si l’Union européenne, avec les différentes autorités nationales, parvient à éliminer tous les obstacles réglementaires qui rendent extrêmement coûteux le fait d’entreprendre et d’investir en Europe, alors l’investissement reviendra en Europe. Et si l'investissement revient, le capital s'accumulera, augmentant ainsi la productivité et, en conséquence, le revenu par habitant des Européens.

Cependant, et c’est probablement la partie de ce rapport qui a reçu le plus d’attention médiatique, Mario Draghi considère que, puisque cela fait de nombreuses années que l’Union européenne est en sous-investissement productif par rapport aux États-Unis, il faudra faire un effort supplémentaire dans les années à venir pour compenser les erreurs passées.

“Les besoins de financement nécessaires pour que l’Union européenne atteigne ses objectifs sont énormes, mais l’investissement productif reste faible malgré une épargne privée abondante. 

Selon les dernières estimations de la Commission, pour atteindre les objectifs fixés dans ce rapport, un investissement supplémentaire annuel minimum de 750 à 800 milliards d’euros est nécessaire, ce qui correspond à 4,4 à 4,7 % du PIB de l’UE en 2023. 

À titre de comparaison, les investissements réalisés dans le cadre du Plan Marshall entre 1948 et 1951 représentaient 1 à 2 % du PIB de l’UE”.

Par conséquent, l'Europe a un problème très grave de productivité dû à un manque d'investissement interne dans ces nouveaux secteurs industriels, comme la technologie, qui a une plus grande capacité à générer des augmentations continues de la productivité dans une économie. 

La cause originelle de ce ralentissement de la productivité est la sur-réglementation de l'Union européenne. 

La solution pour relancer l’investissement productif en Europe passe donc par l’élimination de cette sur-réglementation en supprimant les racines mêmes de l’hyperinflation réglementaire dont souffrent les Européens.

Bien que, sur le papier, l'idée de combler le déficit d'investissement accumulé ces dernières années par un effort supplémentaire d'investissement public direct des États européens puisse paraître sensée, il est peu probable que cela soit efficace en pratique. 

En effet, si nos dirigeants n'ont pas su gérer correctement les investissements jusqu'à présent, leur accorder davantage de fonds ne fera qu'accentuer les gaspillages, sans pour autant améliorer la situation.

Ainsi, les facteurs qui, en Europe, empêchent et freinent l’augmentation de notre productivité par heure travaillée, et donc de notre bien-être, peut se résumer en trois points : 

1° Premièrement, l’hyper-réglementation, qui empêche à la fois l'entrée de nouveaux concurrents dans les industries existantes et augmente de manière absurde et artificielle les coûts d'exploitation et de création de valeur dans certaines industries. 

L’exemple le plus récent est sans aucun doute la réglementation européenne en matière d’intelligence artificielle qui empêche le développement de l’IA au sein de l’UE.

2° Deuxièmement, les faibles investissements en Europe trouvent leurs racines dans plusieurs problèmes structurels. Le marché des capitaux reste fragmenté et les fonds de pension européens sont largement sous-développés, ce qui limite l’apport de capitaux à long terme. De plus, le financement des entreprises repose encore fortement sur les banques, moins adaptées à soutenir l’innovation, avec des profils d’investisseurs bien souvent très peu téméraires.

3° Troisièmement, les prix élevés de l'énergie en Europe résultent d'une combinaison de facteurs qui pénalisent la compétitivité des entreprises et pèsent sur la productivité. 

D'une part, l'Europe est dépendante des importations de gaz et de pétrole, la rendant d’autant plus vulnérable dans le contexte géopolitique actuel, d’autre part, les engagements de décarbonisation pris par les pays européens nécessitent d'importants investissements dans les infrastructures pour les énergies renouvelables, souvent coûteuses à mettre en place.

Ce basculement vers les énergies propres, combiné à la fermeture de centrales nucléaires dans certains pays comme l'Allemagne, a accru la demande en gaz naturel, un combustible plus cher et plus volatil en termes de prix. De plus, les infrastructures énergétiques vieillissantes nécessitent des investissements importants pour moderniser les réseaux de distribution, ce qui se répercute également sur les prix. 

À cela s'ajoutent des taxes environnementales élevées qui contribuent à l'augmentation des prix de l'énergie pour les entreprises, rendant le coût de production plus élevé et, par conséquent, réduisant la compétitivité des entreprises européennes par rapport à leurs homologues dans des régions où les taxes sur l'énergie sont moins élevées, comme les États-Unis. 

4° Et finalement, le vieillissement progressif de la population. Historiquement, la croissance de la population active a été un moteur important de la croissance du PIB dans toutes les grandes économies, car la population en âge de travailler augmentait régulièrement. 

Cependant, dans l'UE, la croissance de la population en âge de travailler a ralenti depuis les années 1990 et a commencé à décliner au cours de la dernière décennie, principalement en raison de la baisse des taux de natalité. 

Les projections à long terme suggèrent une poursuite du déclin de la population dans l'UE, contrastant avec les États-Unis, où la population devrait continuer à croître, bien que plus lentement. 

Cela montre l'importance du défi démographique pour l'Europe, où le vieillissement de la population risque de ralentir encore plus la croissance économique, en l'absence d'une augmentation substantielle de la productivité pour compenser cette perte.

En résumé, tout ce que touche le méga-État européen, il le détériore. En affaiblissant ces piliers, il sape la capacité de l’Europe à augmenter sa productivité, et donc à améliorer la qualité de vie actuelle et future de ses citoyens.

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