Finance

Trump explose l’économie : vos prix flambent dès aujourd’hui !

Trump relance une guerre commerciale mondiale : droits de douane, inflation, boycotts… Qui va vraiment payer ? Spoiler : nous. Une politique protectionniste aux conséquences désastreuses pour les consommateurs, les entreprises et l’économie globale.

Ces derniers temps, l’actualité économique mondiale tourne en boucle autour d’un seul homme : Donald Trump. 

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, il a remis les droits de douane sur le devant de la scène, et pas qu’un peu. 

Taxes de 25 % sur le Canada et le Mexique, 20 % supplémentaires sur la Chine, 25 % sur l’acier et l’aluminium mondiaux, et des menaces qui pèsent sur l’Europe – jusqu’à 200 % sur nos vins et champagnes ! Tout ça devrait être mis en place dès le 2 avril... 

Les marchés tremblent, les consommateurs s’inquiètent, et les entreprises serrent les dents.

D’ailleurs, toutes sortes d’anomalies apparaissent alors que les importateurs se ruent pour devancer l’entrée en vigueur des nouveaux tarifs douaniers. Les importations américaines d’or en provenance de Suisse ont atteint des niveaux complètement fous en janvier et février 2025. 

Ce phénomène se retrouve dans de nombreuses autres catégories de produits, ce qui explique en grande partie l’important creusement du déficit commercial.

On nous vend cette politique comme une solution miracle pour protéger l’économie américaine, pour "rendre l’Amérique riche à nouveau". 

Mais soyons sérieux deux minutes : qui va vraiment payer le prix de ces tarifs ? Les États ? Les grandes entreprises qui savent toujours retomber sur leurs pattes ? 

Non, c’est vous, moi, les ménages, les consommateurs, qui vont se retrouver avec la facture. 

Et l’économie globale, elle, risque de prendre un uppercut dont elle aura du mal à se relever.

Les droits de douane : une fausse bonne idée qui nous explose à la figure

Si vous suivez l’actualité financière en ce mois de mars 2025, vous avez forcément entendu parler du dernier coup de Trump : des droits de douane dits "réciproques". 

Le concept est simple sur le papier : si un pays taxe les produits américains, les États-Unis lui renvoient l’ascenseur, au centime près. L’objectif ? Rééquilibrer les échanges commerciaux et protéger les emplois américains. 

Sauf que dans la réalité, c’est un vrai cirque, et la chute risque de faire mal à tout le monde.

Commençons par poser le décor:

Depuis son investiture le 20 janvier 2025, Trump n’a pas perdu de temps. Il a d’abord imposé 20 % de taxes sur les importations chinoises, arguant que Pékin ne fait rien contre le trafic de fentanyl qui inonde les États-Unis. 

Puis il a rétabli des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium à l’échelle mondiale, signés au marqueur noir devant les caméras, avec son ministre du Commerce Howard Lutnick qui applaudissait à côté. 

Et maintenant, il s’attaque à ses voisins : 25 % sur presque tout ce qui vient du Canada et du Mexique, sauf le pétrole canadien, taxé à 10 %. Au total, 918 milliards de dollars d’importations depuis ces deux pays sont dans le viseur.

Mais ça ne s’arrête pas là. Trump menace l’Europe de tarifs "réciproques" dès le 2 avril. 

On parle de 25 % sur nos exportations vers les États-Unis, et jusqu’à 200 % sur des produits comme le vin, le champagne ou les spiritueux. Pourquoi ? Parce qu’il considère que la TVA européenne – entre 16 et 27 % selon les pays – est une barrière déguisée contre les produits américains. 

Ajoutez à ça des accusations de "manipulation monétaire" et de subventions, et vous avez la recette d’une guerre commerciale tous azimuts.

Pourtant, Trump a déjà fait des pirouettes. En février, il voulait taxer les automobiles à 25 %, mais Ford, GM et Stellantis ont poussé un cri d’alarme, et il a reculé sur ce secteur. Il parle maintenant de tarifs "plus doux que réciproques", selon une interview à Newsmax le 25 mars 2025. Mais ne vous y trompez pas : même "adoucis", ces tarifs vont faire des dégâts.

Alors, pourquoi je pense que c’est une aberration ? 

Parce que l’histoire nous a déjà montré où ça mène. Revenons en arrière, en 1930, avec la loi Smoot-Hawley aux États-Unis. 

En pleine Grande Dépression, le Congrès impose des taxes sur plus de 20 000 produits importés, avec des taux moyens passant de 38 % à 52 %. 

L’idée était de protéger les agriculteurs et les industriels américains. 

Résultat ? 

Les partenaires commerciaux, comme le Canada et l’Europe, ripostent avec leurs propres taxes. Le commerce mondial plonge de 66 % entre 1929 et 1934, les exportations américaines chutent de 61 %, et le chômage explose à 25 %. 

Les consommateurs, eux, paient tout plus cher : le prix du blé, des vêtements, des outils grimpe en flèche. Une catastrophe économique qui a aggravé la crise au lieu de la résoudre.

En 2025, on dirait un remake de l’histoire, à croire que Trump n’a pas appris des erreurs du passé. Les marchés financiers le sentent bien : le S&P 500 a perdu 3 % en un mois, tombant brièvement en territoire de correction – plus de 10 % sous son record de février – à cause de ces annonces.

 

Le Conference Board, qui mesure le moral des consommateurs américains, vient de publier son rapport du 25 mars 2025 : les attentes sur les revenus, les emplois et les affaires sont au plus bas depuis 12 ans. Et ce n’est que le début.

Pourquoi ce sont les consommateurs qui trinquent

Alors, qui va vraiment payer ces droits de douane ? Pas les gouvernements, qui peuvent toujours emprunter ou taxer ailleurs. 

Non, c’est nous, les consommateurs, qui allons prendre ça de plein fouet.

Aux États-Unis, c’est mécanique : une taxe de 25 % sur une voiture mexicaine ou un téléviseur chinois, ça ne disparaît pas dans l’air. Les importateurs la répercutent sur les prix. 

Une étude du Peterson Institute for International Economics, mise à jour en mars 2025, estime que les tarifs actuels sur la Chine, le Canada et le Mexique pourraient coûter 1 200 dollars par an aux ménages américains moyens. 

Une bouteille de vin français à 20 dollars ? Avec 200 % de taxes, elle passe à 60 dollars. Un iPhone fabriqué en Asie ? Comptez 100 dollars de plus.

Et en France, on n’est pas à l’abri. Les États-Unis, est notre deuxième partenaire commercial, avec 1 300 milliards de dollars d’échanges annuels entre l’UE et eux. 

Si Trump taxe nos exportations, nos PME, nos vignerons, nos industriels vont perdre gros. 

Prenons le vin : la France exporte 3,2 milliards d’euros de bouteilles par an vers les États-Unis. Une taxe de 200 % diviserait ce marché par deux, selon les prévisions de la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux publiées le 24 mars 2025. Des milliers d’emplois en jeu, des entreprises familiales qui risquent de couler.

Mais ça va plus loin, les produits américains vont flamber chez nous. 

Un iPhone 16 à 1 200 euros aujourd’hui ? Avec des contre-tarifs, il pourrait frôler les 1 500 euros. 

Et les Français, eux, ne comptent pas se laisser faire. Selon une enquête Ipsos pour le Dénicheur, sortie le 20 mars 2025, 62 % des Français sont prêts à boycotter les marques tech américaines comme Tesla et Microsoft. 

Et c’est là que ça devient ironique. Les Américains, en voulant se protéger, pourraient se faire mal tout seuls. Si l’Europe, la Chine ou même le Canada boycottent leurs produits, des géants comme Apple (qui tire 20 % de ses revenus de l’UE) ou Coca-Cola (présent dans 200 pays) vont voir leurs chiffres plonger. 

Elon Musk en sait quelque chose : Tesla a déjà perdu 8 % en bourse depuis janvier 2025, en partie à cause des craintes de représailles chinoises et européennes. Ce protectionnisme, censé "rendre l’Amérique riche", risque au contraire de l’isoler et de lui coûter des milliards.

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Une économie globale en danger

Mais le vrai drame, c’est l’effet sur l’économie mondiale. 

Depuis 1945, le libre-échange, avec ses hauts et ses bas, a sorti des milliards de gens de la pauvreté. Quand vous érigez des murs de taxes, ce moteur cale. Les chaînes d’approvisionnement, déjà fragilisées par le Covid et les tensions géopolitiques, vont être davantage affaiblies.

Prenons un exemple concret : les semi-conducteurs. La moitié des puces électroniques mondiales viennent d’Asie – Taïwan, Corée, Chine. Trump voulait taxer ces importations à 25 % en février, avant de reculer sous la pression des industriels. Mais s’il va au bout, les prix des ordinateurs, des voitures, des frigos – tout ce qui contient une puce – vont grimper. 

Bloomberg estime, dans un rapport du 22 mars 2025, que ça pourrait ajouter 2 % à l’inflation mondiale d’ici 2026. En zone euro, où l’inflation est à 2,4 % en février 2025 selon Eurostat, ça pourrait vite dépasser les 4 %, un seuil qui ferait paniquer la BCE.

Et les marchés financiers ? 

Ils détestent l’incertitude, et Trump leur sert un chaos sur un plateau. Entre ses menaces, ses revirements – comme le report des tarifs automobiles – et ses décrets signés à la dernière minute, les investisseurs ne savent plus sur quel pied danser. 

Le Wall Street Journal rapportait le 23 mars 2025 que les fonds ont réduit leurs positions sur les actions américaines de 15 % depuis février, par peur d’une escalade commerciale. Les taux des obligations US à 10 ans ont grimpé à 4,8 %, un pic depuis 14 ans, parce que les marchés sentent le risque.

Les réactions internationales ne se font pas attendre. Le Canada, par la voix de Justin Trudeau, promet des taxes sur 155 milliards de dollars de produits américains dès le 2 avril, si les tarifs US entrent en vigueur. 

La Chine réplique avec 15 % sur le poulet, le blé et le maïs US, et 10 % sur le soja et le porc, effectifs après le 10 mars 2025. Le Mexique, lui, prépare ses "plans A, B, C et D", selon la présidente Claudia Sheinbaum. 

C’est une guerre commerciale qui ne dit pas son nom, et tout le monde y perd.

Une étude de l’OCDE, mise à jour en mars 2025, prévoit qu’une hausse moyenne de 10 % des tarifs douaniers pourrait réduire la croissance mondiale de 1,5 % d’ici 2027. Pour la France, qui exporte 550 milliards d’euros par an, ça veut dire moins de croissance, moins d’emplois, et plus de pression sur nos finances publiques, déjà à 3 200 milliards d’euros de dettes.

Les leçons de l’histoire : le protectionnisme, ça finit mal

Si vous pensez que j’exagère, regardez ce que l’histoire nous enseigne – et ce que des économistes comme Frédéric Bastiat et Murray Rothbard ont démontré depuis longtemps. 

Le protectionnisme est une illusion séduisante : on croit protéger son économie, mais on finit par l’étrangler. 

Bastiat, dans son essai Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas, nous met en garde : en économie, il ne suffit pas de regarder les bénéfices immédiats (ce qu’on voit), il faut aussi voir les coûts cachés (ce qu’on ne voit pas). 

Rothbard, fervent défenseur du libre marché, va plus loin : pour lui, toute intervention de l’État, comme les barrières douanières, fausse les signaux du marché et appauvrit tout le monde. 

Appliquons ça au protectionnisme de Trump, et vous verrez pourquoi c’est une aberration, non seulement pour les États-Unis, mais pour le monde entier.

Prenons un exemple historique. En 1807, Napoléon impose le Blocus continental pour couper l’Angleterre du commerce européen. Ce qu’on voit ? 

Une tentative de protéger les industries françaises et d’affaiblir l’ennemi. Ce qu’on ne voit pas ? Les prix qui flambent en France, les exportateurs britanniques qui s’adaptent en conquérant d’autres marchés, et l’économie française qui s’asphyxie sous le poids des pénuries. 

Résultat : Napoléon perd des alliés, et ce fiasco accélère sa chute. 

Plus près de nous, les années 1970. Sous Nixon, les États-Unis imposent une surtaxe de 10 % sur toutes les importations pour protéger le dollar et réduire leur déficit commercial. 

Ce qu’on voit ? Une bouffée d’air temporaire pour quelques industries locales. Ce qu’on ne voit pas ? Les partenaires commerciaux qui ripostent avec leurs propres taxes, le commerce mondial qui ralentit, et l’inflation qui explose avec le choc pétrolier. 

Les ménages américains paient plus cher pour tout, et l’économie mondiale plonge en récession. Rothbard aurait pointé du doigt l’arrogance de l’État, qui croit pouvoir "corriger" le marché, alors qu’il ne fait que semer le chaos.

Et Trump, dans tout ça ? Il veut ramener l’Amérique des années 50, une puissance industrielle intouchable, en imposant des tarifs douaniers massifs. Mais c’est une chimère. À l’époque, les États-Unis représentaient 50 % du PIB mondial, selon le FMI. Aujourd’hui, c’est 24 %. 

Le monde a changé : les économies sont interdépendantes, comme un immense réseau d’échanges. Imaginez une usine américaine qui fabrique des voitures. Avec les taxes de Trump sur l’acier importé, elle paie plus cher ses matières premières. Ce qu’on voit ? Une aciérie locale qui embauche peut-être quelques ouvriers de plus. Ce qu’on ne voit pas ? Les coûts qui grimpent pour l’usine de voitures, les prix qui augmentent pour les consommateurs, et les exportations qui chutent parce que les autres pays taxent en retour. 

Résultat : moins d’emplois au total, et une économie nationale qui tousse.

De plus l’argument de Trump qui justifie ces tarifs douaniers comme le meilleur moyen de rétracter les impôts ne tient pas la route. Pour se faire une idée, tandis que l’impôt sur le revenu rapporte actuellement plus de 2 000 milliards de dollars de recettes, soit 50% du budget fédéral, les droits de douane n’en rapporte que 80 milliards, soit 2% !

Donc à moins de détruire complètement le commerce international en imposant des droits de douanes démentiels et creusant une fois de plus le déficit, les résultats risqueraient d’être peu concluants.

À l’échelle mondiale, c’est pire. Le protectionnisme, c’est comme un domino : un pays ferme ses portes, les autres suivent, et tout le monde perd. Rothbard et même Adam Smith, il y a deux siècles en arrière, l'expliquaient simplement : le commerce libre enrichit les nations en permettant à chacun de se spécialiser là où il est le meilleur. 

Si les États-Unis taxent les puces électroniques chinoises, la Chine riposte sur le soja américain. 

Les agriculteurs de l’Iowa trinquent, les usines de Shenzhen ralentissent, et les consommateurs des deux côtés paient plus cher. Où est le gagnant ? 

Nulle part.

Trump promet de "protéger" l’Amérique, mais il fait comme un médecin qui prescrit du poison pour guérir un rhume. Bastiat et Rothbard nous rappellent une vérité simple : le commerce n’est pas une guerre, c’est une coopération. 

Vouloir tout cloisonner, c’est comme essayer de retenir l’eau avec les mains : ça finit par couler, et vous vous retrouvez trempé – avec une économie en ruines en prime.

Pour conclure, ces droits de douane, c’est une vieille recette qui sent le rance. Ça promet de protéger, mais ça punit les consommateurs – vous, moi, nos portefeuilles. Ça fragilise nos entreprises, en France comme ailleurs, et ça menace l’économie globale d’un ralentissement dont on n’a pas besoin. 

Selon moi c’est un pari risqué qui pourrait nous coûter cher à tous.

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