Big Pharma : Scandales et Révélations sur l'Industrie la plus Diabolique au Monde
La pandémie de coronavirus ne semble être plus qu’un lointain souvenir.
Et pourtant …
Alors que ce monde nouveau, qui nous était promis, n’a visiblement toujours pas pointé le bout de son nez, Big Pharma fait de nouveau parler de lui.
En effet, à l’heure de la publication des résultats financiers des sociétés pour le premier trimestre de cette année 2023, plusieurs données pourraient bien entâcher la réputation de nos sociétés pharmaceutiques préférées.
Si le système de santé américain rayonne au niveau mondial pour son inefficacité et ses services hors de prix, il est également à l’origine du plus grand secteur pharmaceutique de la planète.
Un secteur d’activité qui semble avoir profité de la situation connue au cours des dernières années et qui, semble-t-il, n’est pas prêt de terminer.
Qu’en est-il concrètement ?
Pourquoi le système de santé américain est-il si mauvais ?
Big Pharma refait parler de lui
La vache à lait de l’industrie pharmaceutique.
C’est ainsi que l’on pourrait définir le marché américain !
En effet, pour se faire une idée, aux États-Unis, les médicaments prescrits sur ordonnance coûtent en moyenne 2,56 fois plus chers que dans d'autres pays, autour de la planète.
C’est ce qu’il en ressort d’une étude intitulée “International Prescription Drug Price Comparisons” et qui vise, comme son nom l’indique, à comparer les prix des médicaments vendus aux États-Unis par rapport aux prix des médicaments vendus dans d’autres pays.
Comme on peut le voir sur ce graphique, quelque soit le pays étudié, en comparaison, les prix des médicaments vendus aux États-Unis sont systématiquement plus élevés que les mêmes médicaments vendus dans d’autres pays.
À titre d’exemple, tandis que les prix des médicaments américains sont 1,7 fois plus élevés qu’au Mexique, ils sont 7,7 fois plus élevés qu’en Turquie.
Lorsque l’on tire une moyenne, on se rend compte qu’ils sont 2,6 fois plus élevés que le reste du monde.

Or, cette différence de prix ne s’explique pas par une qualité différente dans les médicaments administrés et prescrits puisqu’encore une fois, il s’agit de comparer les prix d’exactement les mêmes médicaments.
D’ailleurs, phénomène paradoxal, mais qui vient confirmer ces données, en 2018, les ventes de médicaments aux US totalisaient un montant de 464 milliards de dollars sur un montant total, au niveau mondial, de 795,2 milliards de dollars.
Autrement dit, le marché américain à lui seul, représentait plus de 58 pour cent des ventes réalisées par Big Pharma.
Pourtant, dans le même temps, si l’on se focalise sur l’aspect volume, seules 243 milliards d’unités de médicaments avaient été vendues aux États-Unis pour 1.016 milliards d’unités autour de la planète.
Cela signifie que seulement 24 pour cent du volume provient des US.

En comparaison, le volume de vente au Japon était à peu près similaire puisqu’il était de 21 pour cent, alors même que le marché nippon ne représentait que 9,2 pour cent des ventes réalisées par Big Pharma.
On observe donc un déséquilibre énorme dans le rapport prix / volume aux États-Unis par rapport au reste des pays et aucun ne lui arrive à la cheville.

La conclusion que l’on en retire de ces données c’est que, si les États-Unis n’est pas le pays où les entreprises pharmaceutiques vendent le plus, puisque seules 24 pour cent de leur produits y sont commercialisés, en revanche, il s’agit du pays où elles vendent le plus cher, puisqu’elles réalisent plus de 58 % de leur chiffre d’affaires.
C’est en ce sens que les États-Unis sont clairement la vache à lait de Big Pharma.
Néanmoins, phénomène étrange, alors même que le marché américain est celui qui rapporte le plus aux sociétés pharmaceutiques, ces mêmes sociétés déclarent ne réaliser pratiquement aucun bénéfice sur leurs ventes réalisées aux États-Unis.

Comment Big Pharma se rempli les poches
Les années 2021 et 2022 ont été des années exceptionnellement rentables pour Big Pharma. Il va sans dire que la pandémie de coronavirus et la vente de vaccins ont joué un rôle prépondérant dans cette capacité à engranger d’énormes bénéfices.
Par exemple, Pfizer, qui est sans aucun doute LA société pharmaceutique par excellence, puisque la plus grande au monde, et qui a fait grandement parler d’elle au cours de la période morose que nous avons vécu, d’après la publication de ses derniers résultats, en 2022, le chiffre d’affaire total de l’entreprise s’est élevé à 100 milliards de dollars. Sur ces 100 milliards de dollars, 37,8 milliards de dollars et près de 19 milliards de dollars, soit 56,8 milliards de dollars provenaient du Comirnaty et du Paxlovid respectivement, c’est-à-dire un vaccin et un médicament contre le covid-19.
Autrement dit, plus de 56 pour cent du chiffre d’affaires de l’entreprise était tiré par la vente de médicaments liés au coronavirus.
Si l’on se focalise sur les six plus grandes compagnies pharmaceutiques américaines que sont Pfizer, Johnson & Johnson, Merck, Abbvie, Bristol Myers ainsi qu’Amgen, on observe que sur les 385 milliards de dollars de revenus touchées par Big Pharma, 214 milliards de dollars proviennent des États-Unis, tandis que 171 milliards de dollars proviennent de l’étranger.
Pourtant, dans le même temps, les bénéfices réalisés aux États-Unis ne s'élèvent qu’à 10 milliards de dollars contre 92 milliards de dollars dans le reste du monde.

Autrement dit, curieusement, la plupart des ventes réalisées par Big Pharma se font au pays de l’oncle Sam mais, dans le même temps, les bénéfices proviennent majoritairement du reste du monde.
Ce phénomène est d’autant plus marquant que ce même schéma de faibles bénéfices américains par rapport au chiffre d’affaires américains se répète année après années :

En revanche, au cours de la même période, de nombreuses grandes sociétés pharmaceutiques américaines ont régulièrement déclaré des bénéfices étrangers importants par rapport à leurs revenus étrangers.

Une telle tendance est d'autant plus frappante que, comme vu précédemment, les États-Unis sont bien connus pour avoir les prix des médicaments les plus élevés au monde.
Par conséquent, il est très curieux que la majeure partie de l'industrie pharmaceutique américaine peine à gagner de l'argent sur ses opérations aux États-Unis alors qu’elle vend au prix fort, tout en faisant état de bénéfices importants dans des pays où les prix sont bien plus bas.
Du coup, la question que l’on peut se poser est : comment les géants pharmaceutiques font-ils cela ?
La réponse est on ne peut plus simple !
En fait, Big Pharma a mis en place différentes stratégies permettant d’optimiser ses bénéfices au travers de deux mécanismes :
1° Le premier mécanisme a trait au transfert de bénéfices.
Il faut savoir que l’économie américaine est de plus en plus une économie du savoir, dans laquelle une grande partie des investissements des entreprises implique des dépenses de propriété intellectuelle plutôt que des dépenses d’équipements ou dans des usines.
Ainsi, si les sociétés pharmaceutiques américaines sont connues dans le monde entier pour leur esprit d'innovation, en réalité, elles ne fabriquent pas leurs produits les plus importants aux États-Unis.
Au contraire, bon nombre de leurs médicaments protégés par des brevets sont créés en dehors des États-Unis, dans des juridictions à faible fiscalité.
De cette manière, le brevet déposé par la filiale étrangère est ensuite vendu à la société américaine au prix fort ce qui vient, comme par magie, gommer les bénéfices réalisés aux states.
Je m’explique :
Admettons qu’une filiale de Pfizer en Irlande dépose un brevet valorisé à 100 dollars et que l’entreprise réalise un bénéfice de 120 dollars aux États-Unis.
Si rien n’est fait, Pfizer devra payer 21 pour cent d’impôts sur les 120 dollars de bénéfices, soit 25 dollars 20.

En revanche, si Pfizer réalise un transfert de bénéfices, il suffit que la filiale irlandaise vende le droit d’utiliser le brevet à l’entité située aux États-Unis, ce qui vient diminuer de 100 dollars le bénéfice de Pfizer.
Désormais, comme par magie, Pfizer enregistre un bénéfice de 20 dollars aux États-Unis et les 100 dollars restants sont enregistrés en Irlande, pays particulièrement attractif du point de vue fiscal puisque le taux d’imposition des sociétés se trouve à 12,5 pour cent.

De cette manière, Pfizer paiera 21 pour cent d’impôt sur 20 dollars, soit 4 dollars 20, et 12,5 pour cent d’impôts sur les 100 dollars restants, soit 12,5 dollars.
L’impôt total s’élève désormais à 16 dollars 70 contre 25 dollars 20 dans la première situation. Autrement dit, par ce simple mécanisme, l’entreprise a réduit son taux d’imposition de 21 pour cent à moins de 14 pour cent.
On voit donc comment, au travers de cette stratégie, une partie des bénéfices disparaît d’un pays avec des taux de taxation élevés pour réapparaître ailleurs, où la taxation est plus faible.
C'est le schéma qui ressort d'un examen systématique des rapports financiers annuels des principales sociétés pharmaceutiques américaines cotées. Dans ces rapports, les entreprises détaillent généralement les raisons pour lesquelles leur taux d'imposition réel diffère du taux global de 21 pour cent.
Ce phénomène est particulièrement répandu dans l'industrie pharmaceutique et des grandes technologies, où les brevets sont les principaux actifs des entreprises ce qui permet de mettre en place très facilement ce petit jeu fiscal.
Alors que les usines et les immeubles de bureaux ont des emplacements spécifiques, la propriété intellectuelle réside à peu près partout où une société déclare résider. Par exemple, si Apple décide d'attribuer une grande partie de sa propriété intellectuelle à sa filiale irlandaise, personne n'est actuellement en mesure de l’en empêcher.
Comble de l’ironie, l’entreprise AbbVie qui est connue pour transférer systématiquement la quasi-totalité des bénéfices de ses médicaments protégés par brevet hors des États-Unis a enregistré une perte de 5 milliards de dollars aux États-Unis en 2022 et, dans le même temps, son bénéfice étranger s’est élevé à 18 milliards de dollars.
D’ailleurs, depuis 2013, cette entreprise enregistre des pertes aux États-Unis et des bénéfices dans le reste du monde alors même que 75% de son chiffre d’affaires est réalisé aux États-Unis.
Pfizer reconnaît d’ailleurs en tout petit dans une note de bas de page, parmis les 159 pages de son rapport annuel que :
“Au cours de toutes les années, la réduction de notre taux d'imposition effectif est le résultat de la localisation juridictionnelle des bénéfices et est largement due aux taux d'imposition inférieurs dans certaines juridictions, ainsi qu'à la fabrication et à d'autres incitations pour nos filiales à Singapour et, dans une moindre mesure , à Porto Rico”.

2° Ensuite, le second mécanisme a trait à la réduction d’impôt sous l’ère Trump en vertue du Tax Cuts and Jobs Act de 2017.
À la base, cette réduction d'impôt des sociétés sur les bénéfices, de 35 pour cent à 21 pour cent, partait de la prémisse selon laquelle le taux d'imposition, particulièrement élevé aux États-Unis, provoquait des mouvements de capitaux à grande échelle à l'étranger.
Or, cette fuite des capitaux des entreprises se basait sur des statistiques erronées.
Il faut savoir que, lorsque l’on parle d'investissements étrangers, il en existe deux types : les investissements directs étrangers et les investissements non directs, on parle aussi d’investissements de portefeuille.
Tandis que les investissements directs étrangers impliquent le contrôle de filiales étrangères, les investissements de portefeuille impliquent les achats d'actions et d'obligations.
Or, le Fonds Monétaire International estime que près de 40 pour cent des investissements directs étrangers sont en fait des investissements "fantômes" motivés par l'évasion fiscale et qui ne correspondent pas à de l’investissement à proprement parler.
Il n'est donc pas surprenant que la réduction d'impôt n'ait jamais produit le boom des investissements promis.
De plus, une mauvaise rédaction de la loi fiscale de 2017 concernant le Global Intangible Low-Taxed Income, aussi connu sous son acronyme GILTI, que l’on pourrait traduire par “Revenu incorporel mondial à faible imposition” a fini par inciter les entreprises à déplacer leur production réelle ainsi que les bénéfices déclarés à l'étranger.
Les multinationales américaines déclarent gagner 325 milliards de dollars dans sept juridictions à faible taux d'imposition, que sont les Bermudes, les îles Caïmans, l’Irlande, le Luxembourg, les Pays-Bas, Singapour et la Suisse, et seulement 50 milliards de dollars dans sept des plus grandes économies du monde que sont la Chine, la France, l’Allemagne, l’Inde, l’Italie, le Japon et l’Espagne.

Comble de l’ironie, désormais, les États-Unis importent environ 200 milliards de dollars de produits pharmaceutiques tout en exportant environ 101 milliards de dollars de ces mêmes produits.
D’ailleurs, si les exportations pharmaceutiques américaines ont augmenté pendant la pandémie, cela s’explique par une augmentation de la production américaine de vaccins contre le covid dans le cadre de contrats passés avec le gouvernement américain qui nécessitaient une production nationale, sans quoi, le déficit commercial en matière de produits pharmaceutiques continuerait de se creuser.
De ce fait, si l’on exclut les vaccins des données, les États-Unis importent désormais un peu plus de 150 milliards de dollars de produits pharmaceutiques, tout en exportant un peu moins de 60 milliards de dollars : les importations ayant presque doublé depuis l'adoption de la loi fiscale de 2017.

Or, curieusement, comme on peut le voir, les principales sources d'importation sont l'Irlande, la Suisse et Singapour, avec des importations croissantes en provenance de pays comme la Belgique, qui offrent tous des régimes fiscaux spéciaux aux sociétés pharmaceutiques.

On peut donc clairement dire que les États-Unis génèrent l'essentiel du chiffre d’affaires des sociétés pharmaceutiques américaines, en grande partie parce que les Américains paient leurs médicaments aux prix les plus élevés au monde.
Du coup, arrivés à ce stade, on peut tout naturellement se demander pourquoi les prix aux US sont si élevés et pourquoi le système de santé est de si piètre qualité.
En règle générale, on estime que moins de 5 pour cent des personnes parviennent à obtenir juste à toutes les questions de ce test pourtant très simple !
Si vous n’y avez pas encore participé, c’est LE moment !
Le lien se trouve en description de la vidéo et je vous invite à mettre votre score en commentaire par la suite pour comparer les résultats et voir qui parvient à faire un sans faute !
Big Pharma VS Big State
Lorsqu’il s’agit de comparer les systèmes de santé autour de la planète, le cas des États-Unis, en tant que modèle d'inefficience, vient rapidement à l'esprit.
En effet, les États-Unis ne disposent pas d'un système de santé publique à l'européenne du type Beveridgien, comme en France, où c'est l’État qui est chargé de fournir les services de santé en échange du paiement des impôts, ou du type bismarckien, comment en Allemagne ou en Autriche, où l'État oblige les citoyens à contracter une assurance contrôlée et réglementée.
En ce sens, le soi-disant modèle “privé” américain est souvent décrié.
Pourtant, il n’en est rien …
Les États-Unis dépensent 18 pour cent de leur PIB dans leur système de santé, soit près du double par rapport à la plupart des pays développés, sans pour autant que la santé américaine soit meilleure.

Au contraire, tous les indicateurs montrent que l’oncle Sam est à la ramasse.

De plus, tout est fait pour faire exploser les prix !
1° Du côté de la demande, contrairement à ce que de nombreuses personnes pensent, en réalité, les Américains ne paient pratiquement rien de leur poche.
Il faut savoir que durant la Seconde Guerre mondiale, le Président Franklin Roosevelt a décidé de geler les salaires, en vertu de la loi de stabilisation de 1942.
À cette époque, les entreprises luttaient pour faire face aux pénuries de main-d'œuvre en temps de guerre et le gel des salaires les a laissées dans une grave impasse : comment attirer ou garder les travailleurs en poste si elles ne pouvaient pas accorder d'augmentations ?
Ainsi, au lieu d'offrir des salaires plus élevés, les entreprises se sont mises à les attirer en leur proposant des assurances santé.
Double avantage, non seulement ces dépenses de la part des entreprises étaient déductibles des bénéfices des entreprises et, en plus, elle n’étaient pas considérées comme une augmentation de salaire, à une époque où le taux de taxation pouvait dépasser les 90 pour cent.

En outre, après la fin de la guerre, les syndicats considéraient l'assurance maladie comme un élément essentiel du contrat de travail généralisant l'assurance à des millions d'Américains.

Avec la généralisation de ce système, les salariés n’avaient donc plus besoin de dépenser beaucoup d’argent pour leur couverture médicale.
C’est d’ailleurs ce qu’il en ressort des statistiques puisque seuls 10 pour cent des coûts médicaux sortent de leur poche, tandis que 90 pour cent des dépenses de santé passent par deux agents autres que le patient lui-même : les assureurs privés et/ou l'État, au travers de Medicare et Medicaid.

Aujourd’hui, pour 100 dollars dépensés en soins de santé aux États-Unis, globalement, 45 dollars sont payés par les assureurs et entités privées, 45 dollars sont payés par les programmes d'État Medicaid et Medicare, et seulement 10 dollars par le patient de sa propre poche.
En d'autres termes, les Américains peuvent dépenser 100 dollars en assumant un coût de 10 dollars.

Ainsi, les 90 dollars restants sont payés soit par le gouvernement, soit par l’assurance.
Sauf que, cette socialisation des coûts s’est avérée être contre-productive et fut donc la meilleure manière de faire exploser les prix.
C’est comme si un groupe de 100 personnes se rendant dans un restaurant étoilés se mettait d’accord pour que chaque convive paie un pour cent de l'addition, peu importe ce qu'il mange.
Dans un tel cas de figure, chaque individu aura tendance à commander les plats les plus chers, sachant que, de toute manière, il ne paiera qu’un pour cent de l’addition et l'essentiel des frais sera payé par les 99 personnes restantes.
Eh bien il en va de même en médecine. Cela pousse à l’utilisation des dernières technologies, la consultation de médecins spécialistes et des médicaments les plus chers, sachant que de tortue manière d’autres paieront l’addition.
Le système de santé européen, et notamment français, lui, ne souffre pas de ce problème dans la mesure où c'est le gouvernement qui fixe les dépenses, les coûts et les services médicaux.
Ainsi, au lieu de souffrir d’une augmentation des coûts de santé, nous avons préféré opter pour une dégradation continue de la qualité des services, une pénurie de médecin mal rémunéré et des listes d’attente à ne plus en finir.
Au lieu d’impacter le facteur prix, c’est le facteur qualité qui s’est réduit.
Pour reprendre la métaphore précédente, c’est comme si nous nous rendions dans un restaurant et au moment de choisir, le serveur nous informe que la quantité et la qualité des produits qu’il nous est possible de choisir sont limitées et qu’il faudra patienter un long moment pour être servi.
2° En outre, du côté de l'offre, la concurrence au sein de la profession médicale est extrêmement faible dû à un système similaire au numerus clausus réduisant le nombre de docteurs et rendant ainsi le marché particulièrement concentré :

De plus, les Américains bénéficient d’un traitement médical qui se caractérise par un recours accru à des médecins spécialistes au détriment de médecins généralistes puisqu’encore une fois, le coût n’est pas assumé par le patient.

Et cela se traduit par une très grande disproportion entre le nombre de spécialistes et le nombre de médecins généralistes.
À cela, convient également de prendre en compte ce que l’on appelle la “médecine défensive” qui s’est développée dans les années 70 à cause de la judiciarisation des soins.

Or, “ce type de médecine est une médecine de l’évitement dans laquelle la préoccupation des médecins consiste davantage à se prémunir contre le risque judiciaire qu’à dispenser des soins appropriés à leurs malades. Elle est aussi une médecine plus coûteuse qui conduit les médecins à prescrire des examens complémentaires le plus souvent inutiles, mais destinés, en cas de problème, à prouver aux juges qu’ils n’ont pas été négligents”.

Cette augmentation brutale des prix rend ainsi l'accès aux soins de santé souvent prohibitif en l'absence d'emploi et les classes les plus basses sont celles qui en subissent les effets : ceux qui sont à l'intérieur du système obtiennent une magnifique couverture au détriment de ceux qui sont à l'extérieur.
On comprend donc que l’explosion des coûts de santé aux USA et l’optimisation des bénéfices par les entreprises pharmaceutiques, comme présenté en début de vidéo, est ainsi devenue une aubaine pour Big Pharma.
Une nouvelle fois, on observe comment le gouvernement de connivence avec le secteur pharmaceutique porte préjudice aux citoyens qui finissent par payer les pots cassés.
Comme toujours, l’enfer est pavé de bonnes intentions …

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