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1.000 milliards de dollars !

C’est la valeur boursière atteinte la semaine dernière par l'entreprise Nvidia, pourtant relativement peu connue du grand public. 

Cette capitalisation place donc la société, spécialisée dans la conception de microprocesseurs, en cinquième position parmi les entreprises les plus importantes des États-Unis, juste après des géants bien connus comme Apple, Microsoft, Google ou encore Amazon et devant Meta, Tesla ainsi que Berkshire Hathaway.

Cette croissance a fait de Nvidia le premier fabricant de puces à franchir la barre des 1.000 milliards de dollars de valorisation,éclipsant par la même occasion les entreprises concurrentes dans le domaine des semi-conducteurs et rejoignant ainsi les grands noms de la technologie.

La clé de cette ascension spectaculaire se trouve dans deux lettres : IA.

Nvidia est désormais huit fois plus grande qu'Intel en termes de capitalisation boursière, alors même qu’Intel génère plus de deux fois le chiffre d'affaires annuel de Nvidia.

L'augmentation du cours de l'action Nvidia, qui a été l'action la plus performante de toutes les entreprises du S&P 500 cette année, a été tout simplement spectaculaire. 

L'IA est en train de ressembler à une bulle boursière, caractérisée par une augmentation rapide et souvent insoutenable des cours des actions, souvent stimulée par une spéculation excessive et un optimisme des investisseurs.

Qu’est-il en train de se passer ?

Sommes-nous à l’aube d’une nouvelle ère ou au contraire, une nouvelle bulle, similaire à la bulle technologique du début des années 2000, est sur le point d’exploser ?

L’envolée d’un géant technologique

Nvidia, une entreprise spécialisée dans les solutions informatiques accélérées, a récemment connu une augmentation spectaculaire de sa valeur boursière.

L'entreprise est actuellement la cinquième plus grande société du S&P500 et la quatrième plus grande du NASDAQ. Sa récente hausse de 24 pour cent, ajoutant plus de 200 milliards de dollars à sa capitalisation boursière en une seule journée, un phénomène extrêmement rare, a suscité un intérêt accru pour ses actions.

Nvidia, qui célèbre ses 30 ans cette année, n'est évidemment pas une petite nouvelle dans le secteur. 

Reconnue par les passionnés de jeux vidéo depuis plus de deux décennies pour ses puces électroniques et cartes graphiques qui alimentent les jeux et consoles les plus performants, l'explosion de sa valeur en bourse n'est cependant pas due à ce domaine.

Cela ne fait aucun doute, le thème de l'intelligence artificielle porte l'action Nvidia depuis le début de l'année. 

L'envol de son cours boursier est concomitant de l'émergence de ChatGPT : ce dernier a bondi de près de 180 pour cent depuis le début de l’année et, cerise sur le gâteau, le 25 mai dernier, le fabricant de puces électroniques dévoilait des résultats trimestriels bien au-delà des attentes, multipliant ainsi les annonces prometteuses.

Les investisseurs pensent désormais que Nvidia est parfaitement positionnée pour tirer parti de l'essor de l'intelligence artificielle et de l'apparition des robots conversationnels. 

Pour créer ChatGPT, par exemple, OpenAI a utilisé des milliers de puces produites par Nvidia. 

Ainsi, l'élaboration de ces nouveaux modèles d'IA nécessite une puissance de traitement informatique considérable, qui est fournie par de nombreuses puces spécialisées. 

Or, Nvidia domine ce marché prometteur à hauteur de près de 90 pour cent, au plus grand plaisir de ses actionnaires !

L’implication de Jensen Huang, PDG et cofondateur de Nvidia, est d’ailleurs l'un des points forts de la société. Sa détention de 3,5 pour cent de l'entreprise, évaluée à environ 33,5 milliards de dollars, témoigne de son engagement.

Il faut savoir que Nvidia produit, entre autres, des processeurs graphiques, également connus sous le nom de GPU, à la fois pour les consommateurs et les entreprises. 

Sur le marché des consommateurs, ces cartes sont utilisées principalement pour le gaming sur PC et par les créateurs de contenu pour l'édition vidéo. 

Du côté des entreprises, Nvidia propose des GPU plus puissants pour les applications de cloud computing. Les géants technologiques tels que Microsoft, Google et Amazon utilisent d’ailleurs ces puces pour alimenter leurs centres de données massifs dans un contexte où l’entreprise détient près de 90 pour cent des parts de marché, faisant d'elle une quasi-monopole.

L’entreprise se concentre sur différents secteurs, tous intimement liés les uns aux autres, comme les data center, le gaming, la visualisation professionnelle ou encore les véhicules autonomes.

Évidemment, son domaine de compétence va bien au-delà avec notamment l’intelligence artificielle et la science des données, le cloud computing, la réalité virtuelle, la robotique ou encore les calculs de haute performance.

Nvidia a débuté dans le secteur du gaming. En plus de ses processeurs graphiques, l'entreprise propose le Nvidia Shield, une famille de dispositifs Android destinée au streaming et aux jeux vidéo. De plus, GeForce Now, le service de cloud gaming de Nvidia, permet aux utilisateurs de jouer à des jeux PC sur les serveurs Nvidia au lieu de leurs machines locales.

Après les cartes graphiques de gaming, l'entreprise s'est orientée vers les puces pour les datacenter et, en démontrant sa capacité à gérer des charges de travail d'IA massives, l'entreprise a fait des percées rapides.

En effet, ces processeurs ne sont pas seulement utiles pour les jeux. Ils sont également précieux pour le traitement de grandes quantités de données en parallèle, ce qui est utile pour les applications visuelles et l'analyse de grandes quantités de données.

Or, aujourd’hui, l’engouement pour l’intelligence artificielle permet à l’entreprise de se positionner comme un acteur leader.

En effet, les puces de Nvidia sont extrêmement importantes pour le machine learning, l'analyse de données et les applications de haute performance.

La demande en matière d'IA a ainsi donné la possibilité à Nvidia de concentrer son activité sur les datacenter. Cela lui a permis de surmonter le ralentissement de son activité dans le gaming dû à la chute des ventes d'ordinateurs permettant de facto à l’activité secondaire de la société de devenir son principal atout.

Outre l’intelligence artificielle, il convient également de prendre en compte le secteur automobile qui est friand en puces électroniques. Si les voitures intelligentes ne sont encore qu’à leurs balbutiements, elles commencent à occuper une place majeure.

C’est précisément pour cette raison que Nvidia s'est aventurée dans l'industrie automobile permettant aux entreprises de collecter et de traiter d’importants volumes de données, d’entraîner des modèles, d’exécuter des simulations et de développer des véhicules autonomes.

Un autre secteur d’activité, souvent oublié, dans lequel Nvidia s’était concentré, jusqu’à très récemment, est le minage de crypto-monnaies dans la mesure où ses GPU sont largement utilisés pour le minage.

L'essor exponentiel de Nvidia peut d’ailleurs être attribué à l'année 2016, lorsque la société a commencé à se concentrer sur le marché de la cryptographie, en particulier le Bitcoin. 

À l'époque, Nvidia était principalement un fournisseur pour un marché de niche de gamers mais, avec le boom du Bitcoin, les GPU Nvidia sont devenus la solution la plus rentable pour miner diverses crypto-monnaies. 

L’augmentation du prix des cartes graphiques est devenu un des sujets les plus débattus ces dernières années bien que ce phénomène soit multifactoriel est ne peut pas être attribué à un seul événement. 

En effet, plusieurs facteurs ont contribué à cette hausse, notamment les différents confinements liés à la pandémie de Covid-19, qui ont provoqué une augmentation de la demande de matériel informatique pour le télétravail et les loisirs à domicile. Parallèlement, l’essor des cryptomonnaies a également joué un rôle majeur dans la hausse des prix des GPU.

Cette demande accrue de GPU pour le minage avait entraîné une pénurie de cartes graphiques sur le marché, exacerbant ainsi la hausse des prix. 

Néanmoins, depuis le krach des cryptos fin 2022, Nvidia a littéralement retourné sa veste

affirmant, au cours d’une interview au journal The Guardian que les crypto-monnaies n’apportent rien d’utile à la société.

Nvidia a ainsi pris une décision parfaitement logique en se concentrant sur des secteurs offrant un potentiel de croissance plus élevé, tels que l'intelligence artificielle et le gaming. 

En mettant l'accent sur le développement d'outils d’intelligence artificielle tels que ChatGPT et Midjourney, Nvidia se positionne comme un acteur clé de la révolution technologique en cours. 

En rejetant les crypto-monnaies et en critiquant ouvertement leur utilisation, l'entreprise n’a rien à perdre étant donné que l'exploitation minière n'est plus rentable avec leur matériel. 

Par exemple, avec un coût de l'électricité de 17 centimes d'euro par kilowattheure, aucune carte graphique ne peut générer suffisamment de profits : il faudrait plus de 3.682 jours, soit plus de 10 ans, pour rentabiliser une GeForce RTX 4090.

Nvidia a, de ce fait, pleinement compris que la véritable valeur ajoutée de ses produits réside dans des applications plus avancées et bénéfiques, telles que l'IA et les jeux vidéo pour les consommateurs. 

En adoptant cette position, Nvidia a ainsi envoyé un message fort aux marchés et aux consommateurs, démontrant son souci de l'impact et de la valeur de ses produits pour la société. 

Cette stratégie de communication a aussi permis à l'entreprise de recentrer l'attention du public sur ses véritables domaines d'intérêt et d'expertise.

IA et Nvidia : une bulle sur le point d’exploser ?

L'un des aspects les plus impressionnants de Nvidia est sa capacité à résister aux défis du marché. Malgré une baisse de son cours de 50 pour cent l'année dernière due à la récession et à la crainte générale concernant le secteur technologique, Nvidia a déjà rebondi de près de 180 pour cent.

De plus, le cours de l’entreprise a déjà dépassé ses précédents records historiques faisant d’elle la sixième plus grande entreprise du monde, surpassant même Tesla en termes de valorisation boursière. 

Cependant, malgré ces données impressionnantes, des questions demeurent concernant la valorisation élevée de Nvidia. 

La valorisation financière de Nvidia est l'une des plus élevées du secteur technologique. Au cours des 12 derniers mois, Nvidia a enregistré un résultat net de “seulement” 4,3 milliards de dollars, soit deux fois moins que l’entreprise Intel par exemple.

Investir dans Nvidia présente donc à la fois des opportunités et des risques. 

D'un côté, Nvidia est une entreprise technologique de pointe avec une large gamme de produits et services qui ont une demande forte et croissante. Elle est bien positionnée dans des secteurs à forte croissance, tels que l'intelligence artificielle, le cloud computing et les véhicules autonomes. De plus, Nvidia a une réputation de qualité et d'innovation dans le domaine des GPU, ce qui lui confère un avantage concurrentiel significatif.

D'un autre côté, la valeur de l'action Nvidia a déjà augmenté de manière significative au cours des dernières années, ce qui pourrait signifier que l’optimisme et les perspectives de croissances sont déjà intégrées dans le prix de l'action. De plus, comme pour toute entreprise technologique, Nvidia fait face à une concurrence intense, à la rapidité du changement technologique et aux risques réglementaires. 

De plus, la pandémie de 2020 a présenté des défis mais aussi des opportunités pour l’entreprise. En raison des confinements, le nombre de personnes se tournant vers le gaming a considérablement augmenté, créant une demande sans précédent pour les produits de Nvidia. 

La pandémie a donc été un coup de pouce énorme pour Nvidia, qui a vu une croissance massive de ses segments de revenus liés aux jeux vidéo et aux centres de données en 2020 et 2021. La demande de GPU a grimpé en flèche alors que les gamers, les mineurs de crypto-monnaies et les centres de données cherchaient à se procurer autant de puces que possible. 

Cependant, Nvidia a été touchée par plusieurs événements extérieurs désastreux. La réouverture de l'économie a réduit la demande de matériel pour le jeu vidéo et les centres de données. De plus, l'inflation a contraint les consommateurs à consacrer une plus grande part de leurs revenus à des besoins essentiels, réduisant leur revenu disponible pour l'achat de cartes graphiques coûteuses. 

Enfin, la deuxième blockchain la plus importante après Bitcoin, Ethereum, a adopté un modèle de preuve d'enjeu, qui nécessite beaucoup moins de puissance de calcul, ce qui a considérablement réduit la demande de GPU Nvidia pour le minage de crypto-monnaies.

Malgré ces défis, le prix de l'action Nvidia a commencé à augmenter presque aussi rapidement qu'il avait baissé. Cette reprise a coïncidé presque exactement avec la sortie de ChatGPT et à mesure que l'industrie de l'IA se développe, Microsoft, Google, Amazon, IBM et de nombreuses autres entreprises devront acheter davantage de GPU, ce qui bénéficiera à Nvidia.

Il ne fait aucun doute que l’entreprise sera l'un des principaux bénéficiaires de l’intelligence artificielle.

Toujours est-il que l'évolution rapide de l'intelligence artificielle et l'attraction grandissante autour de Chat GPT et d'autres technologies innovantes démontrent des symptômes d'une potentielle bulle. Il suffit parfois qu'une entreprise fasse simplement allusion à l'IA dans une annonce publique pour que ses actions s'envolent.

Certains analystes estiment que le prix de l'action Nvidia est totalement déconnecté de la réalité.

Pour rappel, une bulle spéculative apparaît lorsque les prix des actifs s'envolent excessivement, se détachant de leur valeur réelle. Cependant, ce phénomène ne peut perdurer indéfiniment. À un certain point, la bulle éclate : les prix chutent de manière drastique, engendrant des pertes significatives pour les investisseurs. 

L'histoire est marquée par certaines bulles spéculatives mémorables, comme la tulipomania au 17ème siècle aux Pays-Bas, la crise des subprimes en 2007/2008 ou encore la bulle Internet du début des années 2000.

C’est d’ailleurs ce dernier exemple, qui présente le plus de similarités avec la situation actuelle.

À l’époque, entre 1995 et 2000, les investisseurs étaient captivés par la "nouvelle économie" et le potentiel de croissance engendré par l'expansion d'Internet. Tout le monde se précipitait sur les actions des start-ups innovantes, souvent sans examiner leur rentabilité ou leur modèle économique faisant exploser les cours de ces actions, alimentant une demande factice et une montée auto-perpétuée des prix.

En mars 2000, les investisseurs ont commencé à réaliser que les perspectives de bénéfices des entreprises du secteur étaient surestimées et que leur valorisation boursière n'était pas justifiée. Ils ont alors vendu leurs actions en masse, provoquant un effondrement des cours faisant ainsi éclater la bulle.

Aujourd’hui, il n’est pas osé d’estimer que la valorisation boursière de Nvidia suit le même modèle, tout comme de nombreuses autres entreprises liées au secteur de l’intelligence artificielle le seront probablement au cours des prochains mois et des prochaines années.

D'une part, les marchés américains ont placé d'énormes espoirs dans une nouvelle révolution technologique liée à l'IA, tout comme ils l'ont fait avec Internet il y a 20 ans. En ce qui concerne Nvidia en particulier, la valorisation boursière de l'entreprise est très élevée par rapport à ses bénéfices effectifs. 

Si l’on se focalise sur son PER, initiales de Price Earning Ratio, ou ratio prix/bénéfice en français, qui consiste à diviser le prix d’une action par le bénéfice de l’entreprise, l’indicateur s’est envolé à 203.

En effet, sachant que les actions cotent à 392 dollars et que le bénéfice par action sur les 12 derniers mois est de 1,93 dollar, 392 divisés par 1,93 nous donnent bien 203.

Autrement dit, c’est comme s’il fallait attendre de percevoir 1,93 dollar durant 203 ans pour pouvoir acheter une seule et unique action, ce qui est tout simplement énorme !

Un autre élément incitant à la prudence, c’est que son cours boursier avait déjà profité en 2021 de l'essor des cryptomonnaies avant que ce marché ne se dégonfle, entraînant la même année une baisse de la valeur des actions de Nvidia. 

Cependant, il existe aussi des différences notables avec la crise de 2000 : Nvidia n'est pas une start-up, c'est une entreprise rentable et leader dans son secteur. Ses produits sont déjà utilisés dans de nombreux secteurs comme l'informatique, la robotique, le jeu vidéo ou l'automobile. De nombreux analystes financiers estiment que l'entreprise dispose d'un avantage concurrentiel durable dans le domaine des puces IA, ce qui justifie à leur avis sa valorisation actuelle. 

Toujours est-il que l'évolution du cours boursier de Nvidia ne dépendra pas uniquement de l'entreprise et de sa capacité à garder une longueur d'avance sur ses concurrents. Il dépendra également de la capacité de l'intelligence artificielle générative à réaliser ou non les promesses qu'elle suscite. 

De ce fait, si elle est bien la révolution que certains attendent, il n'y a probablement pas de bulle.

Cependant, malgré la popularité de ChatGPT et d'autres technologies similaires comme Bard ou Midjourney, les applications rentables de cette technologie restent encore incertaines. Et dans la Silicon Valley comme sur les marchés financiers, on peut passer rapidement de l'engouement à la tempête ... 

Dans les années 1990, un scénario similaire s'est produit avec Cisco, un fournisseur d'infrastructure internet. Les analystes avaient prédit une explosion de la demande pour les produits de Cisco en raison de la croissance d’internet. Ils avaient vu juste sur le principe, mais ils avaient largement surestimé l'ampleur de cette demande, ce qui a conduit à la formation d'une bulle autour de l'action Cisco qui n’a jamais retrouvé ses niveaux depuis lors. 

Pour conclure, si Nvidia est bien positionnée pour profiter de l'essor de l'IA générative, il est important de ne pas se laisser emporter par l'enthousiasme. Lorsqu'une action fait l'objet d'un tel battage médiatique, il est souvent sage de prendre du recul. 

À long terme, il y aura une rude concurrence de la part de Google, Intel, IBM, Apple, Alibaba et même de Meta.

Au début du mois a eu lieu l’assemblée annuelle des actionnaires de Berkshire Hathaway, le conglomérat de Warren Buffett, à Omaha, dans le Nebraska, aux côtés de son associé Charlie Munger.

L'événement était partout dans les médias et, comme à leur habitude, les deux investisseurs légendaires sont intervenus durant plus de cinq heures devant des dizaines de milliers d'actionnaires répondant par la suite aux questions d’investisseurs présents à cette réunion mythique.

La particularité, c’est qu’aucun des deux hommes ne connaissait à l'avance les questions qui allaient être posées ni même quels sujets seraient abordés, ce qui rendait leurs réponses extrêmement intéressantes et d'autant plus impressionnantes.

En effet, l’actualité étant particulièrement riche, les sujets allaient de la crise bancaire aux tensions entre les États-Unis et la Chine en passant par le risque de récession, l’intelligence artificielle ou encore au statut du dollar en tant que monnaie de réserve internationale et à la dédollarisation actuelle.

Cet événement intervient dans un contexte où, au cours du premier trimestre de 2023, Berkshire Hathaway a vendu pour plus de 13 milliards de dollars d’actions et l’entité a continué de remplir son coffre fort dont la pile de cash s’élève désormais à 130,6 milliards de dollars !

Les Rois de l’investissement

Warren Buffett, le PDG de Berkshire Hathaway, est sans aucun doute le roi de l'investissement, jamais personne ne lui est arrivé à la cheville sur une aussi longue période et il est peu probable qu’une personne n’y parvienne avant un bon bout de temps.

À titre illustratif, la performance annuelle moyenne du portefeuille de l’oracle d’Omaha s’est élevée à 19,8 pour cent contre 9,9 pour cent en ce qui concerne le S&P 500.

Ce qui est d’autant plus fou c’est que Berkshire Hathaway est aujourd’hui la cinquième plus grande société américaine cotée en bourse puisque d’une valeur de plus de 710 milliards de dollars.

Pourtant, en même tant que cette entité s’est révélée être une source de richesse énorme pour ses actionnaires, en réalité, Berkshire Hathaway est considérée par Warren Buffett comme sa plus grande erreur.

En effet, à la base, Berkshire Hathaway trouve son origine dans une entreprise de fabrication de textiles en quasi faillite. C’est en 1962 que Warren Buffett a commencé à acheter des actions de l’entreprise alors même l'activité de textile déclinait et que la situation financière de l'entreprise n'allait pas s'améliorer.

En 1964, alors que Buffett était sur le point de revendre ses participations pour 11,50 dollars l’action, quelques semaines plus tard, celui qui s’était engagé à racheter l’entreprise ne lui proposait plus que 11,37 dollars.

Cette offre inférieure à celle précédemment accordée mis en colère Warren Buffett qui, au lieu de vendre à un prix légèrement inférieur, décida d'acheter davantage d'actions pour prendre le contrôle de l'entreprise et licencier l’ancien patron.

Par la suite, l’entreprise se diversifia dans le secteur des assurances, du transport ferroviaire ou encore de la production et de la distribution d'énergie en plus d’avoir un portefeuille d’actions, avant de définitivement fermer l’activité de textile en 1985 et de faire du conglomérat ce qu’il est aujourd’hui.

C’est en tout cas ce qu’il en ressort de la dernière publication des résultats sur le premier trimestre 2023 car avant même d’être un investisseur, en réalité Warren Buffett est avant tout un entrepreneur !

L’entreprise a déclaré 35,5 milliards de dollars de bénéfices nets, bien que la grande majorité de ces bénéfices proviennent de gains non réalisés dans le portefeuille d'actions de la société. 

Pourtant, malgré les résultats impressionnants, non seulement Berkshire a terminé le trimestre avec 130,6 milliards de dollars de liquidités mais, en plus, Buffett a émis une note de prudence pour les mois à venir. 

De plus, compte tenu du manque d’opportunités et de la baisse constante du rendement des classes d’actifs,Berkshire a dépensé 4,4 milliards de dollars en rachats d'actions au cours du premier trimestre.

Néanmoins, le plus intéressant concerne sans aucun doute les réponses aux questions formulées durant l’intervention de Warren Buffett et Charlie Munger.

Les annonces de Warren Buffett et Charlie Munger

De nombreux sujets ont été traités durant l’intervention des deux investisseurs, bien qu’il est possible d’en mettre quatre en exergue concernant notamment la Chine, la crise bancaire, l’intelligence artificielle ainsi que le statut du dollar en tant que monnaie de réserve internationale.

Les dernières interventions de Warren Buffett et Charlie Munger sont particulièrement révélatrices.

Chine

Premièrement, en ce qui concerne la Chine, dans le cadre des tensions des superpuissances entre les États-Unis et l’Empire du milieu, Buffett et Munger ont prêché la patience et la compréhension : 

On comprend que Munger estime qu’il est bien plus intéressant d’être des partenaires que des ennemis. Cela est d’autant plus vrai que les tensions déstabilisent les marchés et l’économie mondiale.

C’est d’ailleurs pour cette raison que Buffett préfère éviter d’investir en Chine et cherche à garder son argent loin de cette région.

Il s’agit d’un point de vue que je partage à titre personnel et que j’ai à maintes reprises pu répéter au cours de précédentes vidéos, ne serait-ce que parce que lorsque l’on “investi” en Chine ou à Hong-Kong, cela se fait au travers d’instruments spécifiques que sont les EDDV ou Entités à Détenteurs de Droits Variables qui ne confèrent aucune propriété directe réelle des actifs sous-jacents du point de vue juridique aux actionnaires. 

Nous ne sommes donc pas réellement propriétaire de l’entreprise dans laquelle l’on investit.

C’est également pour cette raison que Warren Buffett a vendu la quasi-totalité de ses participations dans l’entreprise TSMC qui est le leader mondial dans l’industrie des semi-conducteurs, basé à Taïwan, compte tenu du risque grandissant entre ce pays et l’empire du milieu.

Buffett confirme donc que la volte-face sur son investissement de 4 milliards de dollars dans TSMC au second semestre 2022 et la vente quasi totale quelques mois plus s’explique par la montée des tensions géopolitiques.

Crise bancaire

Deuxièmement, pour ce qui a trait à la crise bancaire, Buffett et Munger sont clairs : selon eux, les déposants américains n'ont rien à craindre et ils pensent fermement que le gouvernement et la FDIC sauveront l’ensemble des comptes bancaires, même ceux dépassant les 250.000 dollars afin que le public garde confiance vis-à-vis des banques.

En revanche, ils ne sont pas aussi optimistes en ce qui concerne les actionnaires et ils estiment que ces derniers pourraient perdre gros. Cela s’est d’ailleurs confirmé lors de la faillite de la SVB Bank ou encore du Crédit Suisse.

C’est d’ailleurs pour cette raison que la quasi-totalité de leurs participations dans la US Bancorp et la Bank of New York, septième et onzième plus grandes banques américaines, ont été liquidées.

Ainsi, la vente par Warren Buffett de milliards de dollars d'actions américaines indique qu'il anticipe à juste titre une récession américaine dans les mois à venir.

Statut du dollar et hégémonie du billet vert

Pour terminer, et c’est sans aucun doute l’un des sujets qui interpellaient le plus les investisseurs : le statut du dollar et la fin de l’hégémonie du billet vert.

Le dollar américain serait sur le point de perdre son trône en tant que monnaie de réserve mondiale du au phénomène de dé-dollarisation ce qui agite les milieux géopolitiques et économiques ces derniers mois. 

D’ailleurs la personne qui posa la question avait plutôt surpris le public.

En réalité, cette question découle l'avalanche de rumeurs quant à la disparition du dollar américain en tant que monnaie de réserve étant donné que la Russie utilise le renminbi chinois pour son commerce international ainsi que l'Arabie saoudite, allié majeur des États-Unis, qui envisage de facturer en devise chinoise ses exportations de pétrole vers l’Empire du milieu et, de manière générale, les BRICS envisageraient de développer une nouvelle monnaie de réserve, tandis que l'Inde règle certaines transactions en roupies.

D’ailleurs, même la France, au travers de Total Energie, a récemment livré à la Chine du GNL payé en yuan, ce qui était une première.

Actuellement, il n’existe pas d’alternative viable au dollar américain bien qu’une mise en garde soit faite par le milliardaire en ce qui concerne les dépenses massives des gouvernements et des politiques monétaires laxistes.

Le marché boursier augmentera-t-il CONTINUELLEMENT ?

En tant qu’investisseurs, il existe une hypothèse selon laquelle, les marchés boursiers augmenteront continuellement, c’est-à-dire que pour une période allant de 20, 30, 40 ans ou même plus, il semblerait que nous obtiendrions à long terme des rendements positifs.
Toutefois, est-ce vraiment le cas ?
Pouvons nous investir sans crainte, en estimant que les marchés boursiers n’auraient de cesse de croître ?

Les ETF pour parier sur le marché

Quiconque investit en bourse sur le long terme à partir d’ETF, n’a pas besoin de vérifier la bonne santé des entreprises : en effet, l’investisseur achète un fonds qui est indexé à un indice boursier, c’est-à-dire, qui le réplique.

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Investir dans les ETF offre l’avantage considérable de ne pas avoir à se préoccuper de l’investissement dans la mesure où l’indice ne gardera que les entreprises saines financièrement, expulsant automatiquement les autres.

Une entreprise a une durée de vie limitée, elle peut être centenaire, elle connaîtra nécessairement des hauts et des bas et par voie de conséquence, pourra se retrouver en difficultés et devoir sortir de l’indice alors que d’autres en meilleure santé y entreront.

COVID : Fin de la consommation et de l’investissement ?

Pour être considérée saine, l’entreprise doit pouvoir vendre ses biens ou ses services en toute liberté, ce qui n’a pas été le cas ces derniers temps à cause des différents confinements et fermetures forcées des commerces, dû à la crise du coronavirus qui a paralysé la consommation pénalisant lourdement des secteurs comme la restauration, l’hôtellerie, les voyages ou encore les loisirs, qui ont accusés de fortes pertes avec des croissances quasi nulle.

Le dynamisme de l’activité dynamique garantit la croissance, et celle-ci n’est pas prête de s’arrêter puisque nous sommes actuellement 8 milliards d’habitants sur Terre, et que l’estimation chiffre la population à 11 milliards d’ici l’année 2100. A cela s’joute, outre les pays développés, les hauts potentiels de croissance de nombreux autres en voie de développement.

L’importance de l’innovation sur l’investissement

En se développant, l’humanité voit émerger de nouveaux secteurs d’activité prometteurs comme ceux relatifs au développement durable et à l’écologie.
Ce sont donc de nouveaux vecteurs de croissances qui, utopiques hier, deviennent de plus en plus viables et rentables dans le futur.
Qui sait jusqu’où va aller la technologie et l’imagination de l’homme ?
Une bonne attitude à adopter pour avoir confiance dans le progrès humain; est d’étudier l’histoire afin de comparer ce qui a été, pour mieux envisager les perspectives de demain (comme en investissement).

La prime de risque pour l'achat d'actions

Lors d’achats d’actions, il faut tenir compte de la prime de risque.
Elle est une sorte de compensation pour le risque que l’on assume, c’est un retour sur investissement supplémentaire : nous prenons le risque de soumettre une grande partie de notre capital, aux fluctuations du marché, plutôt que de le laisser dormir sur un livret A, par exemple.
À partir du moment où l’on investit dans des actions, on percevra au moins cette prime de risque pour éviter, en cas de chute des rentabilités, de se rediriger massivement vers des placements plus sécuritaire, rendant ainsi l’investissement dans les actions plus attractif.
Il s’agit d’un simple arbitrage.
De plus, on sait que la rentabilité moyenne sur le long terme de l’investissement boursier se situe aux alentours de 6 à 8%.
Certes ce rendement pourrait baisser, mais il restera toujours plus élevé qu’un livret bancaire.

Croissance = Rendement ?

Lorsqu’un marché déterminé est saturé et ne génère plus de réelle croissance, il continue d’avoir un business model pouvant générer du cash, ainsi l’entreprise peut décider de verser des dividendes.
Certes, les actions ne vont pas prendre énormément de valeur, mais les dividendes feront que l’on obtiendra malgré tout un retour sur investissement.

Certaines entreprises ont deux manières pour générer et octroyer un rendement :
-Soit en investissant dans des projets pour permettre à l’entreprise de croître au maximum,
-Soit en distribuant les bénéfices aux actionnaires sous forme de dividendes.

On pourrait donc imaginer un monde où il n’y a plus d’augmentation majeure du prix des actions, mais où l’on bénéficierait systématiquement de dividendes. C’est pourquoi on pourrait considérer que la bourse continuerait de monter, raison pour laquelle, il est important de ne pas tomber dans le piège des graphiques qui prennent en compte ou qui excluent les dividendes

Par exemple, le CAC40 présente des courbes très différentes selon la prise en compte ou non des dividendes, comme on l’observe sur ce graphique :

Attention au type de rentabilité

Pour conclure dans l’avenir, les actions pourraient générer des rendements plus faibles, c’est pourtant la classe d’actif la plus rentable sur le long terme et ce, devant n’importe quelle autre catégorie.

Il ne faut également pas oublier que, même si l’on pourrait imaginer que les rendements des actions seront moins élevés demain que par le passé, en raison notamment de la diminution progressive de la croissance économique mondiale depuis un certain nombre d’années, cela ne signifie pas, qu’il n’y aura plus de croissance, ni même que tu gagneras moins d’argent avec les actions, car il ne faut pas oublier que le taux d’inflation est actuellement historiquement bas et que pour mesurer notre rendement avec un investissement, nous devons y soustraire l’inflation pour obtenir le rendement réel.

Si, dans le passé, la bourse nous octroyait 8% de rentabilité mais que l’inflation était de 4%, le rendement réel était d’environ 4%.
Si aujourd’hui en revanche, on obtient du 5% sur les marchés boursiers internationaux et que l’inflation n’est que de 1%, le rendement réel est toujours de 4%.

Logiquement, on pourrait avoir l’impression que notre rentabilité est inférieure, mais étant donné que l’inflation est plus faible, la rentabilité pourrait être la même.

Quels actifs acheter ? Quels business devrais-tu monter ? Comment vérifier la viabilité d'un projet ?
Vous êtes nombreux à nous poser ce type de questions.

Pour compléter nos nombreux contenus traitant ce sujet, notamment la vidéo où nous te présentons les systèmes CRT et LRR, que nous te recommandons de visualiser si ça n'est pas encore fait, nous te présentons aujourd'hui des formules très simples et faciles à appliquer afin de vérifier la rentabilité de ton investissement.

On pourrait croire qu'il est très complexe de calculer des gains potentiels, alors qu'on peut adopter des méthodes simples grâce à ces 5 formules utilisées par les investisseurs professionnels.

1) La Richesse dans le temps

Cette première formule est basique.
Il s’agit de calculer simplement la richesse réelle d’une personne.
En effet, nous le répétons sans cesse (et pourtant 99% des personnes n’en ont pas conscience), la richesse d’un individu ne se détermine pas en comptant l’argent ou les objets qu’il possède, mais en fonction du temps de liberté qu'il détient. Le temps libre est un luxe qu'on obtient en étant riche et indépendant financièrement.

Attention, on considère ici les personnes pouvant vivre sans emploi juste de ses épargnes, ses investissements et ses prévoyances. Ainsi, si tu souhaites connaître ton niveau de richesse, tu dois appliquer cette formule :

« Actifs liquides divisé par dépenses mensuels le tout divisé par 12 ».


EXEMPLE 1 : Imaginons une personne qui a un train de vie opulent, qui possède une voiture de sport, une grande maison et ses dépenses s’élèvent à environ 10 000€ par mois.
Concernant ses actifs liquides, elle possède au total 120 000€ provenant de son argent épargné, ses actifs financiers et ses rentes mensuelles.

Ainsi si l’on divise 120 000 (d’épargne) par 10 000 (de frais) ce qui équivaut à 10, que l’on divise à nouveau par 12, cela donne 1.

Autrement dit, cette personne ne tiendrait qu’un an avec ce qu’elle possède et sans travailler.

EXEMPLE 2 : En revanche, imaginons une personne avec un train de vie plutôt modeste, qui a des dépenses mensuelles de l’ordre de 900€ émanant de ses frais de logement, loyer ou crédit, de voitures, essence, assurance, alimentation.
Elle détient des actifs liquides provenant de son épargne en banque, des actions ainsi que des actifs financiers, pour un total de 54 000€.

On divise alors 54.000€ (d’épargne) par 900 € (de frais) ce qui donne 60, divisé à son tour par 12, soit 5.

Autrement dit, cette personne survivrait 5 ans sans avoir à travailler.

2) Le potentiel de liberté financière

Cette deuxième formule est en relation directe avec la première, et vient la compléter.

Afin d’atteindre la liberté financière, tu dois être en possession d’actifs ou d’un business qui te procure des revenus passifs, en somme : tu fournis un travail en amont et une fois ce travail d'installation effectué, cette action va te permettre de générer de l’argent automatiquement sans y consacrer plus d'efforts ou de temps.

La formule suivante déterminera ton niveau sur cette échelle.
Elle est, encore une fois, très simple : il s’agit de diviser tes revenus financiers, (c’est-à-dire ceux provenant entièrement de revenus passifs, tels que rentes locatives, dividendes, intérêts d’obligation, etc.) divisé par la totalité de tes revenus actifs (c’est-à-dire provenant du fruit de ton travail).
Le résultat sera multiplié par 100.

Cette formule va t'aider à identifier ton degré de dépendance à ton travail, mais aussi à connaître très rapidement le pourcentage de tes revenus passifs.

Prenons le cas d’un propriétaire qui loue son appartement à 300€ par mois, soit 300€ de rente nette mensuelle. Il travaille également et perçoit 1.500€ de revenu net mensuel.

On va diviser 300€ par 1.500€ ce qui représente 0,2 que l’on multiplie par 100, ce qui donne 20%. Cela signifie que nos revenus passifs représentent 20% de nos revenus actifs. Par conséquent, les 80% représentent notre taux de dépendance à notre revenu salarial.

L’objectif est donc de réduire, petit à petit cet écart, en vue de parvenir à 100% de revenus passifs ce qui suppose que l’on gagne 1.500€ de revenus passifs et 1.500€ de revenus actifs.

Si tes revenus passifs totalisent environ 90% de tes revenus actifs et que tes dépenses ne dépassent pas tes rentrées d’argent, alors tu peux envisager de renoncer à ton travail et réaliser un business ou un projet dans le but de développer tes revenus passifs.

3) Le Price Earning Ratio = PER

Imaginons que tu souhaites acheter deux biens immobiliers dont le premier est localisé dans un quartier populaire pour un coût de 100 000€ et le deuxième bien, affiché à 500 000€ et situé dans un quartier huppé.

Sur lequel des deux ton choix va t’il se porter pour faire des bénéfices ?

Il est fort probable que tu optes pour le bien le moins cher, ce qui est logique.
Cependant on va démontrer, qu’en réalité, celui à 500 000€ est bien plus rentable malgré son prix plus élevé à l’achat, que celui à 100 000€ qui est bien moins cher.

En fait, avant d’investir et savoir si un bien immobilier peut être un bon investissement, il est impératif de calculer le PER ou Price Earning Ratio. Cette formule est également largement utilisée en bourse pour repérer les bonnes ou mauvaises opportunités d’achat d’actions.
Ainsi, il te suffit de diviser le cours de l’action par son bénéfice net par action. Le résultat, te permet de savoir si celle-ci est onéreuse ou bon marché.

Ici, toutefois, il s’agit d'appliquer le PER à l’investissement immobilier en fonction du loyer locatif, ce qui va déterminer le nombre d’années nécessaires avant de pouvoir récupérer l'investissement initial.

Pour ce faire, nous divisons le prix du bien immobilier par le loyer annuel.
Le résultat nous indiquera donc le nombre d’années nécessaire pour récupérer la totalité du placement.

  1. Pour reprendre l’exemple précédent et l’expliquer, il faut supposer que la maison à 100 000€, nous octroie un bénéfice annuel de 6 000€, en le louant 500€ par mois.
    Nous divisons donc 100 000€ par 6 000€ ce qui équivaut à 16,67, c’est à dire que l’on récupèrerait notre investissement de départ dans un délai d'environ 17 ans.
  2. En revanche, la maison à 1 demi-million, concède un bénéfice annuel de 48 000€, en le louant 4 000€ par mois. En divisant 500 000€ par 48 000€ l’on obtient 10,42, ce qui signifie que nous aurions récupéré notre investissement initial en presque 10 ans 1/2.

Aussi, ce calcul démontre de façon indéniable, la meilleure rentabilité d’un investissement immobilier et dans le présent cas, il s’agit de la maison à 1 demi-million d’euros, qui, à la location, est bien plus rentable que celle à 100 000€.

Un autre moyen astucieux de déterminer la rentabilité potentielle d'un investissement est de calculer le PER moyen des différentes zones ou quartiers qui t’intéressent pour investir en immobilier. Pour ce faire, il te suffit de connaître le prix moyen de l’immobilier de la zone, et son prix moyen locatif annuel. Effectuer cette division te permettra d’analyser judicieusement et en tout état de cause, si le bien que tu souhaites acquérir est au bon prix par rapport au marché. Tu pourras appliquer la même formule, en fonction du prix du mètre carré, de la zone, la ville et ainsi de suite.
Bien évidemment le PER peut s’appliquer à n’importe quel actif, allant des actions aux investissements immobilier en passant par les produits dérivés ou encore les obligations.

4) Taux de Variation (Gains/Pertes)

Cette quatrième formule se figure de la manière suivante :

((N-1 - N)/N-1)X100 où N est égal à l’année.

Elle est tout aussi utile et efficace que les précédentes et une fois maîtrisée, elle te permettra de différencier les gains ou pertes qui découlent d’un investissement et le taux de variation du prix entre deux périodes dans le temps.

La méthode est simple toutefois, il faut bien suivre et appliquer cette règle : soustraire le prix actuel de l’actif en ta possession par le prix de l’actif lors de l’acquisition, le tout divisé par le prix d’acquisition, le résultat sera ensuite multiplié par 100.

Prenons l’exemple d’un achat d’or effectué il y 1 an, au prix de 2 000€; aujourd’hui son prix est évalué à 2 500€. Pour connaître le pourcentage du gain en 1 an, il faut soustraire 2 500, le prix actuel, par 2 000, le prix d’achat, le tout divisé par 2 000, toujours le prix d’achat, ce qui est égal à 0,25, qui, multiplié par 100, donne 25%.

On peut ainsi conclure qu'en l’espace d’une année, le prix de cet or a augmenté de 25%.
Si le résultat avait été négatif, on aurait interprété une perte d'un certain pourcentage sur le prix.

5) Ratio d’effet de levier / taux d'endettement

Cette dernière formule te permet de savoir s’il t’est possible de t’endetter un peu plus.
Comme tu le sais, dans ta quête de la liberté financière, toutes les dettes ne se valent pas.
En effet, il existe de bonnes dettes qui vont t’aider à faire usage de l’effet de levier financier et ainsi devenir Libre & Riche (si tu souhaites avoir plus d’information sur ce sujet, tu peux retrouver plus d'explication dans cet article).

Pour trouver le ratio, la formule est simple, il te suffit de diviser la somme de tes dettes par tes revenus.

Admettons que tu souhaites acheter un nouveau bien immobilier, mais tu es déjà endetté et souhaites savoir si tu seras capable de supporter une nouvelle dette mensuelle, et en retirer du cash-flow.

Pour ce faire, tu vas regrouper l’ensemble de tes dettes présentes et potentielles dans le cas où tu contractes un nouveau crédit, que tu diviseras par l’ensemble de tes revenus qu’ils soient actifs ou passifs, auxquels tu rajouteras le loyer que tu espères obtenir de ta future location immobilière, le tout multiplié par 100.

Plus concrètement : supposons que tu gagnes 2 000€ par mois incluant ton salaire et une rente d’un appartement que tu possèdes, dont le crédit contracté s’élève à 400€/par mois et tu souhaites t’endetter à nouveau pour l’acquisition d’un autre bien. Ce nouvel emprunt supposera 400€ de frais mensuels supplémentaires, toutefois en le louant il t’en rapportera potentiellement 500.
Nous ajoutons ces potentiels 500€ aux 2 000€ dans la partie des revenus, ce qui donne un total de 2 500€ et dans la partie dépenses, 400€ du précédent prêt aux 400€ du nouveau, soit un total de 800€.
Pour trouver le ratio, il suffit de diviser 800 par 2 500, ce qui donne 0,32 que l’on multiplie par 100, ce qui est égal à 32%, représentant le taux d’endettement.

Aussi, dans le cas où tu souhaites contracter un nouveau prêt bancaire pour l’achat d’un nouvel appartement à visée locative, tu t’endetterais à hauteur de 32%, tout en le louant.
Il est important de considérer que, généralement, une banque accepte de prêter à hauteur de 33% maximum. Si tu respectes ce taux d’endettement, et si ton projet est solide, tu peux envisager de le mener à bien.

Ces formules te donnent quelques premiers outils de base pour commencer à étudier sérieusement tes possibilités d'investissement. Si tu veux aller plus loin, tu peux par exemple envisager une des formations LIBRE & RICHE en Finance & Investissement ou en Stratégie Immobilière.