À peine quelques mois après l’investiture de Donald Trump en janvier 2025, les marchés financiers sont en ébullition totale.
Pourquoi ?

Le mercredi 2 avril dernier, lors de ce qu’il a pompeusement appelé le "Liberation Day", Trump a dégainé une vague de droits de douane qui met le monde à genoux : 10 % sur toutes les importations, 20 % sur l’Europe, 34 % sur la Chine (cumulé à 54 % avec les taxes existantes), et jusqu’à 49 % sur des pays comme le Cambodge.

Résultat ?
Les Bourses dégringolent, l’or explose à 3 167 dollars l’once, et le dollar américain, pilier de l’économie mondiale, vacille dangereusement.
Ce lundi 7 avril, le CAC 40 ouvre en chute libre de 6 %, Tokyo perd près de 8 %, Wall Street panique




et l’indice VIX, surnommé « l’indice de la peur », a bondi à des niveaux qu’on n’avait plus vus depuis la crise du covid en 2020.

Mais derrière ce chaos, une question brûle les lèvres : et si Trump voulait volontairement plonger le monde en récession ?
Les marchés en chute libre : Trump déclenche une guerre commerciale
Si vous avez consulté votre portefeuille le matin du 7 avril 2025, vous avez vu du rouge partout et pas qu’un peu.
Pourquoi ?
La semaine dernière, Trump a signé un décret choc dans la roseraie de la Maison-Blanche, imposant des droits de douane dits "réciproques" qui frappent comme un tsunami.

10 % sur toutes les importations mondiales, 20 % sur l’Europe, 34 % sur la Chine (rajoutés aux 20 % existants, ça fait 54 % au total), et jusqu’à 49 % sur des pays comme le Cambodge, le Vietnam ou l’Indonésie.
La menace d’une récession aux Etats-Unis et celle d’un coup de frein brutal à la croissance dans les autres pays développés continuent d’alimenter un mouvement massif d’aversion au risque et de repli sur les valeurs refuges sans précédent depuis la pandémie de Covid-19.
Les marchés ont réagi au quart de tour : Paris perd 5 % en séance, Tokyo près de 8 % et Wall Street panique où l’on parle déjà de la "troisième journée noire" consécutive, un record depuis des décennies.
Les valeurs exportatrices sont laminées.
Nike dégringole de 10,44 % à cause de ses usines au Vietnam, ultra-taxées. Apple perd 7,1 %, plombé par sa dépendance à la Chine.

Tesla ?
Une chute vertigineuse de 40 % depuis depuis le début de l’année, entre les surtaxes chinoises et la défiance envers Elon Musk, qui voit ses rêves de libre-échange avec l’UE balayés par les conseillers de Trump.


En revanche, l’or, valeur refuge par excellence, explose à 3 167 dollars l’once – un record historique.
À l’opposé, le pétrole plonge de 15 % en l’espace de quelques jours tandis que le Bitcoin poursuit sa chute, signe d’une aversion massive au risque.

Mais le vrai tremblement de terre, c’est le dollar.
Il perd 1 % face à un panier de devises, effaçant ses gains post-élection de novembre 2024.
Pourquoi ?
Les banques centrales diversifient leurs réserves à vitesse grand V, passant de 60 % en dollars à un niveau historiquement bas, au profit de l’or et de l’euro, qui grimpe de 1,3 % à 1,10 dollar.

Powell, Président de la Réserve Fédérale a exprimé des préoccupations concernant les nouveaux tarifs douaniers annoncés par l’administration Trump, indiquant qu’ils pourraient entraîner une augmentation de l’inflation et un ralentissement de la croissance économique.
Il a souligné que la Fed adopterait une approche prudente et attendrait d’observer l’évolution de la situation avant d’envisager tout ajustement de sa politique monétaire.

En Europe, la BCE surveille de près, tandis que Trump, sur Truth Social, fanfaronne : "La Chine a paniqué, ils ont mal joué, attendez-vous à plus de taxes !"
Il justifie ça en disant vouloir "rendre l’Amérique riche". Mais à quel prix pour le monde – et pour nous ?

Pourquoi ça fait si mal (et ce que ça change pour nous)
Pourquoi ce carnage ?
D’abord, l’incertitude : Trump balance des taxes XXL sans plan clair, et les marchés détestent le flou.

Mais il y a une théorie plus sombre qui fait surface : et si Trump voulait délibérément provoquer une récession mondiale ?
Voici comment ça pourrait tenir debout.
Certains analystes pensent que Trump joue un jeu risqué mais stratégique.
Premièrement, il pourrait chercher à forcer la Fed à baisser les taux d’intérêt. Une récession – ou même sa menace – pousserait la Réserve fédérale à assouplir sa politique monétaire.
Avec une dette américaine dépassant les 35 000 milliards de dollars et un déficit annuel frôlant les 1 800 milliards, des taux plus bas permettraient de refinancer cette montagne à moindre coût, tout en soulageant le budget fédéral.
Mais l’idée que Trump provoque une récession pour refinancer cette montagne semble pour le moins loufoque… Surtout quand on sait qu’il figure dans le top 10 des présidents ayant le plus creusé la dette… en période de croissance.


Deuxièmement, un dollar affaibli – conséquence d’une récession – rendrait les produits "Made in USA" plus compétitifs à l’export, dopant l’industrie manufacturière, obsession de Trump depuis son premier mandat.
Mais il y a plus. En plongeant le monde en crise, Trump pourrait affaiblir les économies rivales comme la Chine ou l’Europe, dépendantes du commerce avec les États-Unis.
Imaginez : la Chine, avec ses exportations bloquées, ou l’UE, frappée par des taxes de 20 %, forcées de négocier des accords commerciaux ultra-favorables à Washington sous la pression d’une économie à l’agonie.
Trump l’a dit ce week-end dans une interview : "Je ne veux pas que quoi que ce soit baisse, mais parfois vous devez prendre un médicament pour réparer quelque chose."

Quand on lui a demandé s’il s’inquiétait d’un seuil de chute boursière, il a répondu : "C’est une question stupide, ça doit passer par là." Des mots qui ont fait l’effet d’une bombe, aggravant la débandade.
Pire encore, Trump ne se contente pas de taxes. Il exige des "réparations" pour les déficits commerciaux historiques des États-Unis avec l’UE, la Chine, ou le Canada.
Dans son esprit, un déficit commercial bilatéral – par exemple, acheter plus à l’Allemagne qu’on ne lui vend – est une "perte" pour les États-Unis.
C’est un non-sens économique : un déficit signifie que les Américains consomment plus de biens étrangers qu’ils n’en exportent, finançant leur économie grâce au reste du monde, qui recycle ces dollars en Treasuries.
Pourtant, Trump veut un équilibre commercial avec chaque pays individuellement, voire un surplus américain, et demande aux contribuables étrangers – comme nous, Européens – de "payer" pour ces déficits passés.
Absurde ? Oui, mais ça éloigne tout espoir d’accord raisonnable.
Peter Navarro, son conseiller historique, enfonce le clou. Alors qu’Elon Musk plaidait ce week-end pour une zone de libre-échange avec l’UE à 0 % de taxes,

Navarro a rétorqué : "Elon devrait se concentrer sur ses voitures. On s’en fiche de ses idées, on veut des Cadillac made in Detroit avec des moteurs américains." Exit le libre-échange, place à une reindustrialisation à marche forcée, quitte à torpiller le commerce mondial.
Résultat ?
Les espoirs d’une guerre commerciale temporaire, visant à négocier des baisses réciproques de tarifs, s’effondrent.
Plusieurs pays (Canada, UE) ont appelé Trump ce week-end pour proposer de supprimer leurs propres taxes contre un retour en arrière US.
Réponse ? Un mur.
Trump persiste, et les marchés, déjà échaudés, plongent encore plus.
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Analyse : Trump, le dollar, et les marchés en chute
Alors, que se passe-t-il vraiment ?
Trump veut relocaliser l’industrie US, mais il déclenche une guerre commerciale totale.

Les marchés fuient l’incertitude, et les secteurs exposés – tech, luxe, auto – s’écroulent.
Nvidia et AMD chutent avec les tensions chinoises, tandis que le dollar souffre : les banques centrales, échaudées par la confiscation des réserves russes en 2022 et les tarifs de Trump,


diversifient vers l’or et l’euro.


L’Allemagne, avec son plan fiscal, booste les obligations en euros, attirant les investisseurs. Si le dollar faiblit trop, l’inflation risque de flamber avec des importations plus chères.
En France, nos exportations vers les États-Unis sont menacées, et une riposte européenne ferait grimper les prix des produits US chez nous.
À quoi s’attendre ?
Une volatilité extrême.
Si la Chine et l’UE contre-attaquent – et elles le feront –, les marchés pourraient encore perdre 5 à 10 %. Mais si le dollar s’effondre, les matières premières (pétrole, métaux) pourraient rebondir, alimentant l’inflation mondiale.
Le dollar chute aussi parce que les marchés anticipent un ralentissement US. Si les importations coûtent plus cher, la consommation faiblit, et l’inflation grimpe.

En France, on n’est pas épargnés : nos exportations vers les États-Unis risquent de prendre un coup, et une riposte européenne ferait flamber les produits US chez nous.
Pour 2025, attendez-vous à une croissance molle (1,5 % en moins selon l’OCDE) et des banques centrales qui jonglent entre taux et réserves.

Comment se positionner en bourse?
Bon, passons à l’action : comment jouer ce bazar en bourse ?
Vous avez peut-être perdu 5, 10, 15 %, voire plus sur vos positions. Vous vous demandez si vous devez couper, renforcer, ou juste vous asseoir dans un coin et pleurer.
La réponse, comme souvent en bourse, c’est : ça dépend, mais voici mes pistes et surtout, je vais vous expliquer pourquoi, à mon avis, c’est le meilleur moment pour vous former sérieusement.
D’abord, gardez en tête vos objectifs et vos horizons d’investissement. Comme toujours, l’argent que vous avez placé en bourse est censé être de l’argent dont vous n’avez pas besoin. Donc cela ne devrait pas vous préoccuper.
Dans le cas contraire, vous avez construit un plan d’investissement uniquement sur une croyance qui ne s’adapte pas à votre profil de risque.
Il convient néanmoins de garder un œil sur vos positions, notamment en cas d’analyse fondamentale pour vérifier la solidité financière des entreprises dans lesquelles vous avez investi et l’impact potentiel à moyen et long-terme de cette guerre commerciale sur leur business modèle.
Ensuite, la diversification reste le maître mot !
Il n’y a pas que la bourse ! L’or, les crytomonnaies, le crowdfunding, ou quelque soit la classe d’actif alternative reste la bienvenue dans une optique de diversification de portefeuille.
Troisièmement, personnellement, je considère cette période comme une opportunité.
Une chute de 10 % du S&P 500, c’est une chance d’acheter des pépites sous-évaluées – si vous savez les repérer et renforcer ses positions notamment via des ETF, mais surtout : formez-vous. Ce chaos est une opportunité pour ceux qui savent l’exploiter.
Et justement, puisqu’on parle d’ETF : c’est l’une des meilleures solutions pour limiter les pots cassés en période d’incertitude. Si vous suivez la chaîne, vous savez que j’affectionne particulièrement les ETF.
Plutôt que de miser sur une seule entreprise qui peut perdre énormément sur une mauvaise nouvelle, un ETF vous permet d’investir dans un panier d’actions diversifié.
Un ETF sur le CAC 40, le S&P 500, ou même sur l’ensemble des entreprises du monde, vous expose à tout un ensemble d’entreprises solides. Et surtout, ça lisse les risques. Une entreprise qui chute, une autre qui monte, et vous avez un portefeuille qui reste équilibré.
Rappelez-vous que le marché punit tout le monde, sans discernement. Mais à l’intérieur de cette marée rouge, il y a des opportunités réelles – à condition de savoir les repérer. Et encore une fois : c’est pour ça qu’on a créé notre formation. Pour que vous soyez capable, demain, d’ouvrir un rapport financier et de dire : “Ok, cette boîte peut traverser la tempête. Je la prends.”
Du côté des cryptos, on pourrait croire qu’elles suivent la panique. Et c’est partiellement vrai. Mais ce que les médias ne disent pas, c’est le fond du mouvement. Parce que pendant que les petits porteurs paniquent, les États, les milliardaires et les institutions achètent.
Le président des États-Unis a confirmé la création d’une réserve stratégique nationale de crypto. Le Texas, le Michigan, l’Utah adoptent des lois pour constituer des réserves officielles en Bitcoin.

La Russie l’utilise pour régler ses transactions pétrolières avec la Chine et l’Inde. Et des pays comme le Brésil, la Norvège, les Émirats arabes unis investissent discrètement.

Et pendant ce temps, l’indice Fear & Greed, qui mesure le sentiment des investisseurs crypto, vient d’atteindre un niveau de peur extrême. Comparable à mars 2020, novembre 2022 ou mai 2021.
Et à chaque fois, ces phases ont été suivies d’un boom spectaculaire.

Mais surtout et encore une fois : n’investissez pas sans comprendre. Et ne restez pas paralysé parce que “le marché chute”. Formez-vous. Prenez le contrôle. Parce que ce genre de crise, on en reverra d’autres. Et ceux qui sauront les traverser feront la différence sur le long terme.